10 juin 2007
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Constellation du sablier
Quelles roses de sable implosent gypse roux
Aspiré par le flux vertical du vertige ?
Quels oiseaux empêtrés quels pétrels pétrifiés
Plongent flèches de plomb au vortex du nadir?
Le sablier va baliser de blancs baisers
L'ornière au chemin creux et décider du jour
0ù il faudra ouvrir le cachot des caresses
Et se laisser aller à se vêtir d'azur.
Le Sablier résume en ses flux et reflux
L'influence effusive évasive et fugace
Que ton coeur féminin infuse en mes frissons,
L'arythmie essoufflée d'allusives marées.
Le Sablier patient gardien d'espaces ronds
Apprend le chant silex que le sable des mots
S'épuise à réécrire avec les mêmes sons
Chaque fois que tes doigts retournent mon poème.
Sablier de ma tête à ta tête attachée
Par l'anneau exigu de nos bouches unies,
Ma mémoire se vide au vivier de tes rêves ;
Inversement la tienne aux sources de mes songes !
Sable nu de mon spasme en ton sexe insinué,
La semence du Temps féconde ton attente,
Et te voilà portant en ton ventre de verre,
Matrice de cristal et transparent ciboire,
Le fils conçu l'espace insécable d'un cri.
Héritier de ta force au remous des caresses,
De ma faiblesse ailée qui se glissait douceur,
Ce foetus éphémère aura forme d'enfant...
D'un enfant horloger de précise naissance,
Au temps juste ajustant le jusant de nos sangs,
Inventeur de l'usure et de l'heure arrêtée,
Prince secret porteur d'un prénom oublié.
D'un enfant-sablier gardien d'orbes exacts,
Habile à séparer les minutes montantes
0ù la lune écartèle une esquisse d'étreinte,
Des instants déclinants que sa cendre enveloppe.
Quelle poudre de grès en roses se compose
Éclaboussures d'or qu'un strict orage érige ?
Quelle pluie d'astres secs aux cassantes coquilles
Devient nuée de moineaux à l'apex du zénith?
Crédits :
Merci au blogue le sablier pour avoir choisi ce nom
Merci à La Redoute pour l'image
Merci à l'Atelier d'écriture poétique de Deuil-La-Barre pour l'occasion d'écrire...