27 juin 2006
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Un slogan célèbre était on trouve tout à la Samaritaine...Je demande pardon aux salariés maltraités par leur propriétaire actuel, oublieux des principes d'Ernest et de Marie-Louise (A moi, Cognac-Jay !) — pardon, leur employeur — qui pourraient trouver cette allusion douloureuse.
La Samar était, quand j'avais dix ans, le lieu magique où mes parents achetaient les équipements de base de la rentrée des classes, de la gibecière aux blouses. [snif].
Eh bien , on trouve tout sur AgoraVox. Et j'en suis très heureux. D'ailleurs, j'en suis aussi un des anonymes rédacteurs. Et lecteur. Et commentateur.
Par exemple, le papier intitulé les blogueuses, publié le 11 mai, et que j'ai honte de n'avoir pas repéré plus tôt.
Que dit-il ?
Signé collectivement par blogauteurs, il attire notre attention sur le fait que, blogue dans le coin, les blogueuses tiendraient le haut du pavé littéraire. Le sous-titre est sans ambiguïté : C’est drôle, la plupart des blogueurs littéraires sont des blogueuses...
La Samar était, quand j'avais dix ans, le lieu magique où mes parents achetaient les équipements de base de la rentrée des classes, de la gibecière aux blouses. [snif].
Eh bien , on trouve tout sur AgoraVox. Et j'en suis très heureux. D'ailleurs, j'en suis aussi un des anonymes rédacteurs. Et lecteur. Et commentateur.
Par exemple, le papier intitulé les blogueuses, publié le 11 mai, et que j'ai honte de n'avoir pas repéré plus tôt.
Que dit-il ?
Signé collectivement par blogauteurs, il attire notre attention sur le fait que, blogue dans le coin, les blogueuses tiendraient le haut du pavé littéraire. Le sous-titre est sans ambiguïté : C’est drôle, la plupart des blogueurs littéraires sont des blogueuses...
Je ne pouvais pas laisser passer l'occasion de bloguer sur ce sujet. Je me suis donc fendu d'un commentaire. Le voilà, brut de décoffrage.
Quand je consulte le catalogue de la Pléiade, ou détaille la table des matières des mes diverses anthologies littéraires ou poétiques traditionnelles, je peux en déduire que la "femme de lettres" était une exception culturelle dans l'inconscient collectif francophone et moustachu qui présida à ces choix de notoriété.
En revanche, quand je me souviens des sommaires de la revue littéraire dont je suis coanimateur, de la composition de son comité de lecture, si je regarde dans les rayons de littérature et de poésie de ma propre bibliothèque, et même dans mon carnet d'adresse, ou si je m'intéresse aux rédacteur(e)s des sites et blogues vers lesquels j'ai jeté des liens , je ne trouve pas d'écart "statistiquement significatif" entre les effectifs féminins et masculins.
Les rencontres 2006 des PEN Clubs de France et d'Écosse, les 6 et 7 avril dernier à Paris, étaient dédiées au thème : les femmes dans la littérature aujourd'hui ; je connais et lis les travaux de cinq des huit intervenantes (les cinq intervenantes françaises, d'ailleurs, ce qui pousse vers une autre interrogation : sortons-nous assez de limites de la francophonie ?).
A priori, je ne vois pas de corrélation prévisible entre l'appartenance de l'auteur(e)à un genre (pour utiliser une acception du mot plus grammaticale que sociologique)et sa capacité à s'engager en sitationisme (ne pas confondre...) ou en bloguerie.
Toute explication du genre "elles ont le temps" ou "elles aiment plus s'épancher qu'agir" irait à l'encontre de ce que je constate chez mes partenaires féminines en capacité à être actives et engagées (il y eût un mouvement qui regroupa des "femmes actives et motivées", FAMES, devenu depuis celui des "femmes actives, solidaires, innovantes..."). Pour parler comme Laurent Marty, elles "s'autorisent". Eh bien, ma condition masculine ne m'inhibe en rien pour m'autoriser aussi à user d'un genre que certains décrivent comme héritier du journal intime.
Au passage, j'ajoute une constatation plus personnelle, assez rarement mise en évidence. Si l'on accorde quelque importance, non plus à la dialectique féminin/masculin, mais à la différenciation culturelle scientifique/littéraire, je me permettrai de dire que dans l'univers des blogues et sites littéraires, tout comme dans celui des revues et manifestations, les scientifiques semblent plus nombreux et plus actifs...
Alors : "bon, les littéraires, vous vous y mettez !"
L'idée de nous rappeler collectivement que les blogueuses ont de la vigueur, du savoir-faire et de la suite dans les idées est rafraichissante. Le défi qui donne conclusion provisoire au papier de Tatiana de Rosnay est peut-être, lui, un peu moins pertinent. Mais il faut bien trouver une chute dynamique à un exposé dont le titre exprime comme fait acquis ce qui ne peut être qu'une hypothèse de travail, et reprendre en symétrie la même idée est rhétoriquement acceptable.
Attendons les commentaires au commentaire...
En revanche, quand je me souviens des sommaires de la revue littéraire dont je suis coanimateur, de la composition de son comité de lecture, si je regarde dans les rayons de littérature et de poésie de ma propre bibliothèque, et même dans mon carnet d'adresse, ou si je m'intéresse aux rédacteur(e)s des sites et blogues vers lesquels j'ai jeté des liens , je ne trouve pas d'écart "statistiquement significatif" entre les effectifs féminins et masculins.
Les rencontres 2006 des PEN Clubs de France et d'Écosse, les 6 et 7 avril dernier à Paris, étaient dédiées au thème : les femmes dans la littérature aujourd'hui ; je connais et lis les travaux de cinq des huit intervenantes (les cinq intervenantes françaises, d'ailleurs, ce qui pousse vers une autre interrogation : sortons-nous assez de limites de la francophonie ?).
A priori, je ne vois pas de corrélation prévisible entre l'appartenance de l'auteur(e)à un genre (pour utiliser une acception du mot plus grammaticale que sociologique)et sa capacité à s'engager en sitationisme (ne pas confondre...) ou en bloguerie.
Toute explication du genre "elles ont le temps" ou "elles aiment plus s'épancher qu'agir" irait à l'encontre de ce que je constate chez mes partenaires féminines en capacité à être actives et engagées (il y eût un mouvement qui regroupa des "femmes actives et motivées", FAMES, devenu depuis celui des "femmes actives, solidaires, innovantes..."). Pour parler comme Laurent Marty, elles "s'autorisent". Eh bien, ma condition masculine ne m'inhibe en rien pour m'autoriser aussi à user d'un genre que certains décrivent comme héritier du journal intime.
Au passage, j'ajoute une constatation plus personnelle, assez rarement mise en évidence. Si l'on accorde quelque importance, non plus à la dialectique féminin/masculin, mais à la différenciation culturelle scientifique/littéraire, je me permettrai de dire que dans l'univers des blogues et sites littéraires, tout comme dans celui des revues et manifestations, les scientifiques semblent plus nombreux et plus actifs...
Alors : "bon, les littéraires, vous vous y mettez !"
L'idée de nous rappeler collectivement que les blogueuses ont de la vigueur, du savoir-faire et de la suite dans les idées est rafraichissante. Le défi qui donne conclusion provisoire au papier de Tatiana de Rosnay est peut-être, lui, un peu moins pertinent. Mais il faut bien trouver une chute dynamique à un exposé dont le titre exprime comme fait acquis ce qui ne peut être qu'une hypothèse de travail, et reprendre en symétrie la même idée est rhétoriquement acceptable.
Attendons les commentaires au commentaire...