18 février 2006
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Le camarade Ivan Illich, que j'avais découvert en lisant son travail de réflexion sur une société sans école (le titre original est plus vigoureux : deschooling est une forme verbale signifiante du retrait, pas de l'absence) a été supporté par mes contemporains, tant qu'il s'est contenté de demander de libérer l'avenir.
Lorqu'il s'en est pris, au terme d'une réflexion systémique implacable, à la médecine, puis au travail tels que notre société bien-pensante les exalte, sa cote a diminué et la convivialité illichienne s'est amoindrie...
Que reste-t-il aujourd'hui de ses perspicaces interrogations ?
Et qu'aurait-il pensé du cri dichotomique de Christian Blanc : la croissance ou le chaos !
Lorqu'il s'en est pris, au terme d'une réflexion systémique implacable, à la médecine, puis au travail tels que notre société bien-pensante les exalte, sa cote a diminué et la convivialité illichienne s'est amoindrie...
Que reste-t-il aujourd'hui de ses perspicaces interrogations ?
Et qu'aurait-il pensé du cri dichotomique de Christian Blanc : la croissance ou le chaos !
De même qu' Alfred Binet , auteur dramaturge et cofondateur avec Théodore Simon de la métrologie de l'intelligence, aurait dit : l'intelligence,c'est ce que mesure mon test, de même il est très possible que politiques et économistes soient victimes de cette même tendance, qui est l'horreur suprême pour le korzybskien moyen (comment appelle-t-on les adeptes de la sémantique générale, les non-A en devenir ?), et qui renverse la relation causale entre entre carte et territoire : la croissance, c'est ce que mesure mon indicateur.
D'une part, personne ne parle tout à fait du même indicateur.
D'autre part, et même si les plus raffinés imaginent des indicateurs synthétiques, remplaçant le bête point-grenouille sur son échelle linéaire par une zone de probabilité logée dans un espace à n dimensions, subsiste le fait que les moyennes ont cette particularité de n'être pas significatives au niveau des personnes, sinon comme dénominateur d'un ratio de satisfaction/insatisfaction, suffisance/insuffisance.
D'autre part, et même si les plus raffinés imaginent des indicateurs synthétiques, remplaçant le bête point-grenouille sur son échelle linéaire par une zone de probabilité logée dans un espace à n dimensions, subsiste le fait que les moyennes ont cette particularité de n'être pas significatives au niveau des personnes, sinon comme dénominateur d'un ratio de satisfaction/insatisfaction, suffisance/insuffisance.
Le chaos, ce n'est pas l'absence de croissance, c'est le développement des inégalités qu'une croissance mal maîtrisée engendre.
Mal maîtrisable dans au moins trois domaines :
-1-le choix de ce qui croît : du beurre ou des canons ? Exemple : faut-il augmenter la puissance des moteurs ou augmenter leur rendement ?
-2-le choix du processus de croissance : faut-il perfectionner le moteur à explosion traditionnel, ou mieux imaginer des combustibles alternatifs, ou mieux encore développer des technologies propulsives alternatives, ou encore mieux envisager des modes de déplacement alternatifs ? Sans oublier de s'interroger sur la nécessité de certains déplacements (voir à ce sujet le débat sur l'utilité des vols habités pour la connaissance du milieu exo-atmosphérique et surtout de l'espace)...
-3-le choix de ceux qui en bénéficient au moindre coût : ceux qui sont déjà pas mal au dessus de la moyenne, ou ceux qui en sont très en dessous ? Le nécessaire de l'un est le superflu de l'autre, et réciproquement, non ?
-1-le choix de ce qui croît : du beurre ou des canons ? Exemple : faut-il augmenter la puissance des moteurs ou augmenter leur rendement ?
-2-le choix du processus de croissance : faut-il perfectionner le moteur à explosion traditionnel, ou mieux imaginer des combustibles alternatifs, ou mieux encore développer des technologies propulsives alternatives, ou encore mieux envisager des modes de déplacement alternatifs ? Sans oublier de s'interroger sur la nécessité de certains déplacements (voir à ce sujet le débat sur l'utilité des vols habités pour la connaissance du milieu exo-atmosphérique et surtout de l'espace)...
-3-le choix de ceux qui en bénéficient au moindre coût : ceux qui sont déjà pas mal au dessus de la moyenne, ou ceux qui en sont très en dessous ? Le nécessaire de l'un est le superflu de l'autre, et réciproquement, non ?
Je vais me procurer le livre la croissance ou le chaos, car Christian Blanc est un des rares politiciens français actuels à avoir des idées qui sortent du cadre d'une idéologie démocratiphage, et à avoir prouvé sa capacité à gérer des crises en ne dissociant pas l'économique mondial de l'écologie humaine.
Ceci ne signifie pas que j'approuve a priori son contenu. Mais, le cas échéant, il faut connaître ce que l'on combat. Si après lecture je trouve à redire, je redirai.
Ceci ne signifie pas que j'approuve a priori son contenu. Mais, le cas échéant, il faut connaître ce que l'on combat. Si après lecture je trouve à redire, je redirai.
Crédit :
Le dessin est emprunté au site de la Penn State University