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17 août 2013 6 17 /08 /août /2013 16:18

http://www.adamantane.net/illustrations/orb/Mu mi par la curiosité mi par la nostalgie, je me suis abonné à ORBS, la revue qui se proclame sans ambages L'AUTRE PLANÈTE...Et me suis fait livrer le numéro 0 [1].

J'avais bien lu dans Wikinews l'annonce du lancement de numéro inaugural, mais il m'a fallu une sollicitation supplémentaire, ce 25 juillet,via le blog des amis de Jacques Bergier, pour passer à l'acte.

L'exemplaire d'ORBS qui m'a été envoyé par la poste depuis Orléans, dans une enveloppe certes matelassée mais bien trop grande (32 x 26) pour l'objet (17 x 17), ce qui lui faisait courrir un risque, étant donné les pratiques du transporteur, m'est arrivé sans mot d'accompagnement, ni lettre de remerciement...

 

Quelle est ma première impression après une première prise en main et prise à l'oeil ?

Un article de la Nouvelle République du Centre, consacré à ces enfants d'Amboise qui lancent cette nouvelle planète, affirme fièrement  : A l'instar de Planète, la première revue de bibliothèque créée par Pauwels, Bergier et Richaudeau, Orbs déplie l'éventail de l'oeuvre humaine, transcendant les clivages et les préjugés, avec discernement et respect, dans une démarche de vision globale et de reliance intégrale.

Bon, passe pour la vision globale, mais qu'est la reliance intégrale ? Mystère et boule de gomme...Reliance est un vocable anglais, dont la traduction usuelle est confiance [2]. Je sais bien que certains sociologues l'ont francisé pour désigner le fait d'appartenir à un système, ce que la Socio-Dynamique de Jean-Christian Fauvet appelle tout simplement appartenance (...sentiment d'appartenance...désir d'appartenance....fierté d'appartenance...).

Ne chipotons pas.

 

Une remarque cependant.

François Richaudeau est cité parmi les grands ancêtres. C'est le droit des éditeurs, conseillés si j'ai bien compris par Polykali. Si je m'en tiens, pour mon premier coup d'oeil, aux caractéristiques immédiatement perceptibles de l'objet ORBS, j'éprouve un premier désagrément. La mise en page imite bien, vu de Sirius, celle de Planète. A ce premier détail - l'endroit diabolique où loge le démon malfaisant des artisans - près que les marges intérieurs mesurent à peine 5 mm (cinq millimètres), ce qui rend la lecture impossible sans casse la reliure.

 

http://www.adamantane.net/illustrations/la_lettre_et_l_esprit/J'ai relu mon vieil exemplaire de La Lettre et l'Esprit. Il y est bien précisé cette précaution de bons sens qui consiste à adapter les marges aux pratiques de lectures et aux contraintes physiques de l'objet livre.

Dans la typographie du premier numéro d'ORBS, cette précaution est bafouée deux fois.

les marges intérieures ne permettent pas la lecture des parties droites, en page paire, et gauche en page impaire du texte.

De même, la modicité de l'espace alloué aux marges extérieures (10 mm) oblige à déplacer les pouces (un livre, ça se tient dans les mains...) pour lire les parties gauches du texte en page paire et les parties droites en page impaire.

 

D'autres utiles conseils de François Richaudeau ont eux aussi été zappés.

Les notes de l'article Métapsychique et Surréalisme, comme celles de l'article  Magnétiser la chair ? sont reportées en fin d'article. Ce n'est pas trop grave, d'ailleurs, car les appels de note en corps 2 (?) ne se voient pas à lecture.

Les légendes des illustrations sont parfois incompréhensibles : pages 86 et 87, sont légendée deux images à gauche et aucune à droite, alors qu'il y a une image à gauche et deux à droite. Elles peuvent même avoir été omises, comme pour les sphères solaires des pages 16 et 17.

 

Je m'arrête ici pour ce qui est de la forme de la forme. La prochaine fois, je vous parlerai du

fond de la forme et de la forme du fond. Quant au fond du fond, à chaque lecteur de s'en faire son idée...

----------------------------------------

 

Crédits   J'ai emprunté l'image au très intéressant - selon mes critères - site Le réseau des Orbes, bravant la mention "interdit" qu'un passage de curseur fait apparaitre sur l'illustration, neutralisant la commande <enregistrer l'image sous>...Une action sur la touche <Impécr> et une copie dans Paint permettant de contourner l'obstacle, j'ai provisoirement reproduit  la photo (?)...J'espère que ses auteurs ne m'en voudront pas, après tout je travaille ici pour leur notoriété. Je leur ai toutefois par courtoisie demandé l'autorisation de ne pas la retirer...

 

[1] Pourquoi pas aussi un numéro -1, un numéro -2 ? Le vocabulaire du théâtre, avec la couturière, la générale et la première, est tout de même plus suave...

 


[2] Référence : Cassell's English-French Dictionnary, 25th edition, 1954 ; page 367, colonne 2. Reliance , n. Confiance, f. To place reliance on, mettre sa confiance dans.

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9 août 2013 5 09 /08 /août /2013 15:55

http://www.adamantane.net/illustrations/la_flamme_d_une_chandelle/Voilà deux disciplines rarement mises en présence... Quelle lecture transversale viendrait, sinon les rapprocher, du moins les présenter l'une à l'autre.

Assez nombreux sont les poètes qui ont approfondi, dans leur quête, la dimension spirituelle, et même religieuse de leur incarnation. Peut-être quelques théologiens se sont-ils laissé aller à aborder, pour leur propre compte,  les mystères de la poétique. Mais jusqu'à présent, les replis de mon cortex n'avaient pas accueilli de données, analogiques ou logiques, verbales ou symboliques, sur l'étude de l'intersection { [Théologie] ∩ [Poétique] }.

 

C'est une critique de Pierre Tanguy parue dans l'e-revue Recours au poème qui m'incite à m'en préoccuper ici.

 

De quoi s'agit-il ? François Cassingena-Trévedy, théologien, moine bénédictin de l’abbaye de Ligugé, pose la question des rapports entre Poétique et Théologie.

Pierre Tanguypubliée par l'e-revue Recours au poème qui m'a révélé l'existence d'une telle préoccupation. Elle est portée par François Cassingena-Trévedy, théologien, moine bénédictin  de l’abbaye de Ligugé.

Il s'était antérieurement intéressé aux relations entre Liturgie et Littérature. Domaine où il y aurait en effet beaucoup à travailler - c'est à dire passer du spéculatif à l'opératif - , les textes liturgiques dont j'ai eu connaissance, tant dans les églises que dans les temples pratiquant le plus souvent, en matière d'ornement littéraire, une ascèse certes compréhensible, mais peu exaltante, voire pas enthousiasmante [1]du tout.

 

La poésie, écrit-il,  fait toujours son domicile, très humblement, dans les interstices .

Il m'est arrivé de méditer sur le mystère des encoignures. L'encoignure est tout juste une promesse d'interstice. Il faut un séisme pour qu'elle s'entrouve, telles les tombes lors du jugement dernier selon l'iconographie médiévale.

 

Ce liturge est aussi, selon mes sources,  émailleur, maître de choeur, écrivain, et a publié sa propre version de La flamme d'une chandelle, sous le titre Élucubrations...Il sait donc, a priori, de quoi il parle

 

   

Je suis cette encoignure à l’angle des falaises
Où le vent de la baie amasse les épaves,
Fleurs d’embruns, galets gris, coques creuses
Que mon étreinte aiguë écrase en sable d’or.

Je suis cette encoignure au bas des monuments,
Où le mur et le sol en leurs noces discrètes
Engendrent ce rais d’ombre où rosées et poussières
Tracent leur mince croûte espoir de cicatrice.

Je suis cette encoignure au dièdre de deux ailes
Que l’archange du rêve essaye de déployer,
La verticale pour résoudre les étoiles,
L’horizontale afin de nommer les lointains.

Je suis cette encoignure où la terre et le feu
Fondent en fin cordon quand la foudre acérée
Vitrifie le rocher inerte, et que rature
D’un graffiti obscur un dieu précipité.

Je suis cette encoignure où les airs et les eaux,
Lames bleues de ciseaux sous la lune s’affrontent,
Quand l’ouragan vortex engrosse l’océan
Pour tracer ce fil net qui est fils du chaos.

Je suis cette encoignure entre tête et épaule,
Formant équerre pour que la main de l’ami
Y trouve un appui juste, et la joue de la femme
L’abandon consenti en exacte posture.

Je suis cette encoignure à l’angle de la marche,
Rythmant le pas rituel de l’adepte montant
Vers le seuil du mystère et la porte qu’il doit
Savoir se faire ouvrir et franchir initié.

Je suis cette encoignure au fond de la pensée
Ou deux idées issues de germes différents
Tels cristaux embrassés subitement se maclent
Engendrant l’improbable au creux de leur contact.

Je suis cette encoignure en l’axe de la croix,
Le recoin du gibet logeant le sacrifice,
Aine et aisselle du corps que l’on écartèle
Pour supplicier la vie et supplier la mort.

Je suis cette encoignure au tracé de la lettre
Le point immatériel qui condense l’espace
Et dans l’en-soi rassemble en unité secrète
La création éparse enfin réassemblée.

 

 

 

Mais si ma méditation m'a conduit, par les méandres de mes sentiers intérieurs, à me mettre dans la peau d'un adepte, à évoquer le symbole de la croix, et même à nommer l'en-soi propre à une certaine cosmogonie religieuse, rien de particulièrement théologique dans mon texte. Je n'aurais d'ailleurs aucune autorité à tenter ce rapprochement.

 

Il me va donc falloir aller à La Procure, le lieu idéal pour effectuer ce genre d'emplette - d'autant que j'y peux profiter des avantages d'une carte de fidélité... - me...procurer Poétique de la théologie, Ad Solem 2011, 115 pages, 19 euros.

 

[1] Je n'ai pas dû choisir ce mot par hasard

la poésie « fait toujours son domicile, très humblement, dans les interstices »  - See more at: http://www.recoursaupoeme.fr/critiques/po%C3%A9tique-de-la-th%C3%A9ologie/pierre-tanguy#sthash.nUF88EgJ.dpuf
François Cassingena-Trévedy, théologien, moine de l’abbaye de Ligugé - See more at: http://www.recoursaupoeme.fr/critiques/po%C3%A9tique-de-la-th%C3%A9ologie/pierre-tanguy#sthash.nUF88EgJ.dpuf
François Cassingena-Trévedy, théologien, moine de l’abbaye de Ligugé - See more at: http://www.recoursaupoeme.fr/critiques/po%C3%A9tique-de-la-th%C3%A9ologie/pierre-tanguy#sthash.nUF88EgJ.dpuf
François Cassingena-Trévedy, théologien, moine de l’abbaye de Ligugé - See more at: http://www.recoursaupoeme.fr/critiques/po%C3%A9tique-de-la-th%C3%A9ologie/pierre-tanguy#sthash.nUF88EgJ.dpuf
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30 juillet 2013 2 30 /07 /juillet /2013 16:33

http://upload.wikimedia.org/wikipedia/commons/f/f2/Jean_Mi%C3%A9lot%2C_Brussels.jpgNon, la transclusion n'est pas une conclusion transcendentale...

C'est en fouinant dans les pages d'aide consacrées au tout nouvel éditeur visuel de WikiPédia [1] que vous découvrirez ce mot.

De même que Monsieur Jourdain prosait sans le savoir, lorsque vous semez des alias {2] dans vos dossiers informatiques, vous transclusionnez sans le savoir. En effet, ouvrir l'alias, de quelque dossier que ce soit, appelle un fichier source unique, le seul qui soit modifiable. Ces copies virtuelles engendrent un grande économié de moyens et un substantiel gain en volume mémoire.

Transclusion et lien sont les deux outils de codage qui distinguent l'hypertexte [3] du texte.

 

Le lien, une fois activé, fait apparaître, soit sur l'écran lui-même (la fameuse fenêtre popeupe, ou bien une autre zone de l'écran) soit sur un autre écran un autre élément d'information autonome, texte, image, son, vidéo ou autre. Les notes de bas de page peuvent être typographiquement traitées par lien symétrique : cliquer sur le numéro de note renvoie physiquement à la note (économie du défilemen) et depuis la note cliquer sur le numéro renvoie au point de départ.. Je n'ai pas choisi cette option sur ce blogue...

 

La transclusion, elle, est si j'ai bien compris  implicite. Tel ou tel paragraphe du texte, par exemple, a sa source stockée ailleurs en tant que texte. Modifier le texte source modifie ce paragraphe dans tous les textes qui y font appel, un peu à la manière de la définition d'un style dans une feuille de style. Celles des images illustrant ce blog qui sont puisées dans le fichier illustrations du portail adamantane résultent de transclusions. Si je modifie l'image (c'est à dire associe une autre image à la même adresse URL), alors l'image sera changée sur le blog et sur les pages des autres sites associés au portail...

 

En pratique, transclusion = inclusion par  transfusion...[4]

 

Pour revenir sur le thème de la néologisation, le mot a été forgé en anglais, mais rien n'interdit, vu l'étymologie de ses composants, de l'adopter tel quel en français. Les espagnols écrivent transclusión. Les allemands et les danois  transklusion. Les portugais transclusão. Les polonais transkluzja

 

Crédits : L'illustration est insérée par transclusion depuis WikiMédia Commons. Ce moine copiste - les travaux des copistes avaient des ressemblances avec les hypertextes ; la typographie de la revue Planète, due à François Richaudeau, s'isnspira ouvertement de la structure des manuscrits médiévaux -  est Jean Miélot, secrétaire, scribe et traducteur de Philippe le Bon

 

 

[1] Je sais, cela s'écrit Wikipedia, mais d'une part cette manière d'écrire avec un P me rappelle la syntaxe Wiki d'origine, et d'autre part le é me semble judicieux ouïe la prononciation usuelle du mot.

{2] Alias est le nom MacOS d'un concept que Windows nomme raccourci.

[3] Attention, hypertexte est un VIP (Vocable Insidieusement Polysémique). En effet, outre l'acception chère aux informaticiens et autres webmaistres (une variante orthographique ne fait pas de mal, de temps en temps...) , il y a l'acception antérieure due à de distingués  linguistes, tels que Gérard Genette et les suivants...

[4] Merci, Marcel...

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29 juillet 2013 1 29 /07 /juillet /2013 12:53

http://www.adamantane.net/notules/echangeur/Après le vaguemestre, à l'origine chargé du service de la poste dans un établissement militaire, puis par extension au sein d'une collectivité organisée,.vint le webmestre...Donc la webmestrance fût.

 

Webmestre est plus québécois que français ; notre commisssion de terminologie et de néologie lui a préféré, il est possible de le regretter,  le plat et morne administrateur de site. Nos frères séparés d'outre-atlantique ont, eux, la fibre bien plus néologisante [1] , et font ainsi beaucoup pour que le français soit une langue vivante, assimilant  les mots cousins - ici, webmaster - tout en demeurant créatifs.

Webmestrance...Webmestrance...

 

 

 

Les plates-formes de sites et de blogs préfabriqués ont pour atout principal leurs éditeurs :

► éditeur de page pour composer la maquette d'un écran, an agençant des blocs d'information - titres, textes, images, etc... -  de manière supposée lisible et même esthétique

► éditeur de texte pour maîtiser la typographie, le choix des polices, des corps et autres attributs, la mise en page, etc.

 

Ces prothèses logicielles permettent à tout internaute possédant une pratique minimale d'un traitement de texte de mettre en ligne un site et/ou un blog globalement lisible. L'attrait du média dépendra alors du contenu, bien naturellement, de la cohérence entre ce contenu et la fréquence d'enrichissement ou de mise à jour, et de la forme.

 

Certains internautes se laissent séduire par des thèmes graphiques biscornus, usent de des panoplies de polices fantaisistes et peu déchiffrables, parangonnent abominablement, peuplent leurs écrans de papillons voletants ou de chats bondissants -voire des deux...-, mettent en contraste des couleurs de fonds et des couleurs de caractères indiscernables et construisent aisni des chefs d'oeuvres d'e-kitch.

D'autres, plus raisonnables, se contentent à la limite du détestable blans sur fond noir, qui certes peut évoquer pour de très anciens the chalk writing on the blackboard, mais provoque des larmoiements qui ne doivent rien à une subtile nostalgie.

Sans oublier bien sûr  tous ceux qui proposent un média normal pour lecteurs normaux. Mais sont-ils satisfaits deu cadre un peu rigide dans lequel les enferme les éditeurs de page et de texte ?

Ont-ils pris conscience que leur activité de webmestrance peut aussi mobiliser un savoir-faire, le codage, qui  relève à mon avis du domaine artistique, et allie

► l'exercice fortifiant d'une logique implacable

► avec l'exaltation savoureuse d'une créativité entièrement libérée.

 

Quel codage ? Eh bien celui que propose le vite devenu fameux langage html [2] . Cet e-spéranto de l''internet. Un enfant de onze ans, capable d'apprendre et de retenir en queqlues mois une langue comme le grec, avec son aphabet, sa morphologie, sa syntaxe, est certainement capable de se former au maniement d'html.

Ici, par html, et par commodité, je désigne l'association du langage de balisage lui-même, d'un ensemble de feuilles de style (les ceintures noires de Word connaissent ce concept).

Le langage de programmation, lui, n'est pas directement accessible et n'a pas besoin de l'être, sinon par le biais d'un interface permettant de créer des objets (fichier, page, image, etc...) et d'en définir les propriétés et les relations. Tel est le rôle joué par, par exemple, Zope, Spip et quelques autres. Le codage html, lui, a pour raison d'être de crérer le contenu des ces objets.

 

Nous nous extasions sur le fait que les plaquettes tactiles soient fonctionnellement accessibles aux enfants en bas âge [3] . Dont acte.Et pourquoi pas. Mais en quoi s'agit-il d'une libération de la créativité par l'exercice d'une logique constructive ? L'aspect déclaré intuitif de ce système de commandes a certes pour lui la rapidité d'apprentissage - et encore, est-ce un apprentissage ? - mais présente, à mon avis, deux sérieux inconvénients :

► une fois mémorisé un ensemble d'algorithmes gestuels, quid de la nécessité inéluctable d'en mémoriser ultérieurement d'autres, la tendance en ce domaine n'étant guère au durable et à la standardisation ; les claviers virtuels de ces engins ignorent les normes nationales - ce qui déroute celles et ceux qui ont dans les doigts leur AZERTY ou leur QWERTY - et varient d'une marque ou d'une version à l'autre...

►nous restons dans un paradigme de consommation, de prêt à utiliser, vite extensible au prêt à penser ; quelle initiation à l'autonomie peut apporter un système éducatif où la seule liberté d'action de l'assujetti est de pouvoir choisir une sonnerie parmi une vingtaine ou une police de caractères pami deux ou trois pour un système de prise de notes ?

 

 Quel ministre introduira, dans les programmes scolaires, et dans la sphère linguistique par exemple, l'apprentissage des processus de codage ?

Cette matière transversale pourrait de plus oeuvrer pour la réconciliation des deux tendances artificiellement construites que sont :

► les orientations dites abusivement littéraires, où l'on confond joyeusement explication de texte - activité jugée primordiale et objet de toutes les attentions  - et construction du texte - activité en déshérence souvent expulsée dans la zone floue de l'autoformation - 

► et orientatrions baptisées malencontreusement scientifiques, où l'on confond gaiement exercice de mathématiques  - il y en a beaucoup - et  méthode scientifique - on ne s'y entraîne guère - 

 

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Crédits : Merci à Antoine Stanisière, pour ce  phare de Creac'h, huile sur toile de lin moyen, 47 x 54 cm. Cette oeuvre est à vendre, se renseigner ici.

 

Pouquoi un phare et une balise ? Quels liens entre les balises et le codage html ? Eléméntaire, mon cher lecteur...

 

[1] L'Office Québécois de la Langue Française diffuse des documenys spécifiques encourageant le recours aux néologismes. Dans la mesure où l'équivalent d'un mot anglais, par exemple, n'est pas un mot français, mais une locution explicative, une définition, il est prévisible qu'un rédacteur trouve plus simple et plus rapide d'emprunter le mot anglais, et de justifier cette décision par un argument imparable : c'est quand même plus court pour dire la mêm chose... D'où l'intérêt tactique du néologisme bien trouvé !

[2] La norme ISO/IEC 15445:200 le nomme langage de balisage d'hypertexte. Traduction stricte de la dénomination anglaise HyperText Markup Language...

[3] Et aussi aux grands singes, ce qui est une bonne chose, car démontre par les faits la proximité entre leurs capacités cognitives et psychomotrices et les nôtres ; ce qui pourrait justifier les efforts de celles et ceux qui travaillent à lever les méconnaissances, parfois coupables, toujours injustes, qui sont les nôtres à l'égard du respect dû à ces entités biologiques terrestres que nous nommons animaux, mot également utilisé pour déprécier les qualités morales et mentales de notre prochain dans certaines circonstances de la vie, et justifier son infériorité relative.

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27 juillet 2013 6 27 /07 /juillet /2013 18:18

http://www.adamantane.net/illustrations/jean_laugier/Je viens de réaliser [1] que Jean Laugier, poète émérite, que j'avais rencontré en 1987 à la SGDL lors de la remise des prix d'automne - nous en étions tous deux, et lui dans un degré bien supérieur au mien - n'existait pas dans WikiPédia.

Nous avons aussi été publiés ensemble dans une revue internationale de poésie..

Il m'a donc été agréable de passer deux heures à combler la lacune.

 

Chère lectrice, cher lecteur, vous connaissez la règle du jeu de la base de données encyclopédique WP : tout le monde peut contribuer...Merci donc de compléter ma première ébauche.

 

L'association Voix Tissées a sûrement des informations qui viendaient utilement compléter celles de mon dossier personnel ?

 

Le 25 août 2006, je lui avais ici rendu hommage à l'occasion de son décès. Mon papier avait été posté depuis Saint-Gilles-Croix-de-Vie...Coïncidence, c'est aussi depuis ce lieu que je poste dette brève.

 

A noter que le fonds Jean Laugier est géré par la Bibliothèque Universitaire d'Angers. Cette notion de fonds mérite peut-être approfondissement ?

On parle de fonds de commerce, de fonds de sauce, de fonds de roulement, de fonds d'écran même. Circulent dans d'étranges véhicules les convoyeurs de fonds...Faut-il inventer les pourvoyeurs de fonds, les détourneurs de fonds, les protecteurs de fonds ?

 

Quelle formation reçoivent les archivistes-paléographes - les brillants souteneurs d'une thèse de l'Ecole des Chartes -  , les bibliothécaires, les conservateurs, pour filtrer, inventorier, classer les divers matériaux livrés au titre d'un fonds brut, pour en faire un fonds propre, net, accessible ?

 

Jean Laugier était aussi dramaturge et acteur, et avait même une filmographie (ce que je viens de découvrir...)

 

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Crédits : La photographie vient de mes archives personnelles, elle a été repiquée d'une revue littéraire en ma possession. Je complèterai ultérieurement des données requises.

 

[1] Je réalise avoir employer réaliser dans un sens pas tout à fait sémantiquement correct, car pollué par le faux ami to realize, et relevé par certains comme d'un fâcheux laxisme...Le grand Paul Claudel, qui utilise ainsi ce verbe dans l'Echange, me dédouane-t-il ?

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26 juillet 2013 5 26 /07 /juillet /2013 14:54

http://www.adamantane.net/illustrations/tricheur_le_caravage/D'un voyage d'études au Québec, lors de l'été indien 1982,  j"ai rapporté entre autres découvertes le goût du sirop d'érable.Mon voyage au Tropique du Cancer a ranimé ce souvenir, cette préparation étant la bienvenue pour fluidifier de manière présumée goûteuse les faisselles de fromage blanc enrichies à la crème fraîche qui sont devenues l'une de mes sorties de repas habituelles.

 

Cette recette implique la mise à disposition d'un flacon de cette exotique mixture.

 

J'ai cru bien faire en faisant l'acquisition, au rayon idoine d'un magasin d'alimentation, d'une flasque [1]  de Canadian Maple Hut. Le dernier mot aurait dû attirer mon attention - que vient faire une hutte dans cette galère, si j'ose dire ? - mais le flacon a toutes les apparences de l'authentique. Le forme, caractéristique du produit d'origine, l'aspect du contenu, le dessin de l'étiquette représentant une installation de récolte de sève d'érable adornée d'une feuille d'érable rouge, les mentions Organic Canadian Syrup et, comble d'astuce subliminal, les deux  mots TABLE SYRUP naturellement perçus, en lecture rapide, par un acheteur francophone  comme (ER)ABLE SYRUP...

 

Une fois la flasque ouverte, premier doute : le liquide en icelle contenu n'a pas tout à fait la couleur ni la viscosité du sirop d'érable traditionnel, mais la mention BIO qui exalte le produit atténue la première impression. De même que le vrai sirop de menthe n'est pas vert, de même le vrai sirop d'érable...

Le sirop incorporé dans le mélange, c'est un vague goût de caramel qui stimule ce qui me reste de papilles opérationnelles : second doute. Mais comme j'ai appris à me méfier des indications parfois fantaisistes, très souvent plus chuchotées que farnchement dites, que lesdites papilles me communiquent, je pratique le crédit d'intention : il n'y a pas de lézard.

Une lecture d'abord distraite, puis plus attentive de l'étiquette apposée au verso (enfin, de l'autre côté du flacon que l'étiquette-affichette résumant l'identité du produit) me révèle à la fois la composition du mélange et  le pot au rose, ou, plus exactement, le pot au riz+canne (non, je ne ricane pas...) : la teneur en sirop d'érable de ce sirop à l'érable est de 5 % (cinq pour cent)

Il est possible de se demander s'il est bien raisonnable de gâcher du vrai sirop d'érable pour composer cette ripopée [2] d'ingrédients d'origine agricole. Suis-je bête ! Non, mais c'est bien sûr...pour mériter le droit d'insérer à entre sirop et érable !

 

Une recherche sur Internet m'a permis de découvrir que je n'étais pas seul dans mon malheur.

 

► Claudette Samson, dans un article paru dans Le Soleil daté du 20 février 2012 dénonce cet abus de dénomination : le Canadian Maple Hut contient du sirop de riz, du sucre de canne, de l'eau, 5 % de sirop d'érable et de l'arôme naturel. Cela n'empêche pas son distributeur, Bernard Michaud, d'orner sa bouteille d'une cabane à sucre traditionnelle dans un paysage de neige, sur laquelle est apposée la feuille d'érable canadienne rouge.

 

► Sur le Blog de Tioufout, même évaluation d'une tromperie qui, sans être éhontée, n'en est pas moins honteuse. L'auteur du papier démonte le mécanisme de la falsification par le visuel. Le recours à la stimulation BIO, même si méritée (après tout, ceux qui sont bêtes à manger du foin peuvent aussi manger bio...), lui semble être une preuve irréfragable du désir de rouler l'acheteur...

 

Linéaires, le magazine de la distribution alimentaire, n'hésite pas à remarquer, le 3 décembre 2009 : La promesse est néanmoins trompeuse, car le produit ne contient que... 5 % de sirop d'érable. Le sirop de riz, le sucre de canne et l'eau sont les principaux ingrédients. Sévères, mais justes...

 

J'ai donc envoyé un petit mot-pas-très-gentil à l'importateur français (qui appose légalement un code barre en 3, origine française, sur le produit, ce qui ne fait qu'augmenter la confusion, non ?) ,  Michaud, apiculteurs dans les Pyrénées Atlantiques,

 

Votre table syrup, "canadian maple hut" est une escroquerie. Tout est fait pour tromper le consommateur, sauf bien sûr la mention salvatrice en petites lettres ! Je ne vous félicite pas d'être ainsi complices d'arnaqueurs.

 

 Je considère mon courriel  comme une lettre ouverte.

Noter qu'en l'absence d'information je transfère la responsabilité initiale du mensonge sur le producteur, ne considérant l'importateur que comme un intermédiare ayant accepté le faking-marketing de son fournisseur...Attendons la réponse, avant d'analyser les signiffications souterraines possibles du nom de marque des établissements Michaud : Lune de Miel.

 

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Crédits Merci à Le Caravage pour Les Tricheurs, huile sur toile 94 x 131, datée de 1594 et conservée au Kimbell Art Museum.

Je n'allais tout de même pas valoriser l'unique objet de mon ressentiment en en illustrant cette diatribe. Ou plutôt cette interpellation, qui ne deviendra diatribe que si l'apiculteur cherche à m'enfumer dans sa réponse...


[1] J'avais tout d'abord écrit fiasque, mais une vérification m'a montré mon erreur. La flasque est une petite bouteille plate  (elle est flasque ?) et la fiasque une bouteille ventrue protégées par un paillage, genre dame-jeanne.

 

[2] C'est à mon ami Michel Martin de Villemer, poète émérite, que je dois mon initiation à quelques mots rares et cependant significatifs, dont...ripopée, qui titre un de ses ouvrages. La ripopée est aux vins ce que le salmigondis est aux viandes.

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23 juillet 2013 2 23 /07 /juillet /2013 16:52

http://www.adamantane.net/illustrations/oriel/Ne soyez pas abusée, lectrice,  ne soyez pas trompé, lecteur : en dépit de sa finale en iel, ce mot ne désigne pas un gradé des armées célestes. Pas de connivence avec Ariel, Uriel et consorts...

Ce mot, dont j'ignorais jusqu'à hier l'existence, désigne un élément d'érchitecture. De manière plus précise, une fenêtre implantée sur une excroissance du mur.

A noter que la dernière édition du Larousse mentionne : synonyme, bow-window...On se demande pourquoi, le site très britannique http://www.geograph.org.uk utilisant ouvertement la désignation oriel window pour ce genre de fenêtrage.

 

C'est dans un ouvrage de Karen Marie Moning, Fièvre Noire - Bloodfever dans la langue d'origine - traduit de l'américain [1] par Cécile Desthuilliers, que j'ai repéré ce vocable, utilisé pour la description d'une demeure d'allure victorienne sise à Dublin.

 

Cet ouvrage est le premier d'une série de cinq, d'une chronique qui narre les aventures de MacKayla Lane, une jeune femme prise malgré elle dans le tourbillon planétaire d'une tragédie cosmique. L'héroïne se découvre, dans des circonstances tumultueusement sanglantes et érotiques, un don.

 

Une des manifestations de cette singularité - héréditaire - est qu'elle voit sous leur vrai visage des EBE organiquement immortelles (cet acronyme d'Entité Biologique Extraterrestre n'est pas dans le texte ; je l'emprunte à Jimmy Guieu), nommés faës - comprendre fées males et femelles -  et dont le passe temps favori est d'abuser les humaines et les humains.

 

J'ai profité de la préparation de ce papier pour consulter la notice de KMM sur wikipedia, et y corriger deux genres d'anomalies. Les unes étant d'ordre orthographique et stylistique, aucun intérêt ici. Les autres portent sur le concept de faë.

KMM répertorie ainsi des créatures (que ce soit Dieu, l'évolution ou l'imagination qui créent des entités biologiques, elles méritent ce nom de créatures, non ?) dont l'apparence monstrueuse et les dimensions décamétriques n'ont rien à voir avec les caractéristiques physiologiques usuelles des faë, ou Petit peuple.J'ai découvert au passage que dans Wikipédia deux tendances concurrentes existaient à propos des ondines, gnômes, salamandres et autres elfes :la classification dans l'espèce  Petit peuple et la classification dans l'espèce Elémentaux, ou Elémentaires...

 

Cela m'a fait de la peine, car il m'arrive de convoquer dans mes textes le petit peuple des élémentaux, dont je serais marri qu'ils revêtent les apparences tératologiques que leur attribue KMM.

 

Les cinq opus de Les Chroniques de MacKayla Lane ayant été lus, c'est à dire environ 2 500 pages plus tard, je ne peux m'empêcher de rapprocher les résultats obtenus par KMM en transposant le fonds de légendes gaëliques qu'elle a exploité (La-dessus, pas de droits d'auteurs...) des réflexions de Jacques Vallée à propos des OVNI.

Ces réflexions, je les ai vu(e)s se révéler à lecture de ses mémoires [2] , et je vais les résumer ici...de mémoire.

► Il existe des témoignages crédibles d"apparition de véhicules et d'êtres vivants humanoïdes que n'expliquent ni les phénomènes naturels ni les artefacts humains
► Ces témoignages remontent loin dans l'histoire connue
► Les véhicules sont très souvent ceux de la technologie la plus avancée du lieu et de l'époque
► Ces témoignages ne peuvent être étudiés séparément des manifestations paranormales et parapsychiques
► Les institutions politiques et scientifiques ont tendance à dévaloriser ces témoignages, en les déniant, les occultant ou en pratiquant l'amalgame avec les erreurs d'interprétation de phénomènes rationnellement explicables
► L'explication extraterrestre demeure insuffisante et contestable ; d'autres pistes doivent être explorées : espaces parallèles, déformations du temps, dimensions supplémentaires, ...

 

Jacques Bergier lui-même jugeait l'hypothèse extraterrestre fort réfutable. Mais un point de vue n'est pas une démonstration.

 

Les romans de KMM que je viens de lire trempent dans l'irréalité la plus complète. Les phénomènes catastrophiques constatés à Dublin, puis étendus en quelques phrases à la terre entière, n'appellent aucune réaction des institutions établies, pas plus politiques que militaires ou religieuses, à l'exception des agissements d'un inspecteur de police qui se shoote à la chair de fae...

De plus, des lecteurs suspicieux pourraient y trouver une apologie du génocide ; on ne discute pas avec les Unseelies, on les massacre...par réciprocité et en état de légitime défense cosmique.

 

Cette irréalité fait partie du charme romanesque.

 

 

Crédits : merci  à Stuart Logan pour ce cliché de The oriel window in the south gallery, near to Lacock, Wilshire...Ce serait de cette fenêtre que William-Henry-Fox Talbot aurait pris la première photographie  conservéé à ce jour...Cette image est sous licence  Creative Commons Licence.

 

[1] Je sais que cette indication est contestée, d'aucuns lui préférant traduit de l'anglais, mais je ne fais que reprendre ici la formulation adoptée par l'éditeur J'ai Lu. S'adresser à la directrice de collection

 

[2] La référence est Science interdite : Vol. 2 : Journal 1970-1979, California hermetica, éd. Aldane, 2013. Cette lecture m'a été recommandée par Claudine Brelet, la coordinatrice du livre de mémoire Jacques Bergier , une légende...un mythe, auquel j'ai collaboré en son temps....ainsi que Jacques Vallée.

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12 juin 2013 3 12 /06 /juin /2013 17:14

http://www.adamantane.net/illustrations/l_alexandrin/Monsieur Ayrault, la fin de la pensée magique

L'impossible pacte social à la française

La France doit investir dans ses enseignants

A Moscou, l'absurde procès de trois chanteuses

Epilogue accablant pour Amstrong et le tour

 

Mais qu'ont donc en commun ces cinq titres du  Monde ?

 

Propriété qu'ils partagent avec la question posée.

Pas la date : respectivement 5 juillet (de l'année 2012, bien sûr...[1] ), 10 juillet, 13 juillet, 1° août, 25 août.

Pas le thème : intelligence politique, société, éco-pédagogie, diplomatie, éthique du sport...

Peut-être la raion d'être : introduire l'éditorial.

Sûrement la métrique : rien que des dodécassyllabes !

Le dernier cité va même jusqu'à mériter la qualification d'alexandrin modèle, du fait de sa structure en 3 / 3 // 3 / 3, en quatre tours de pédale j'atteins les sommets !

 

Du 5 juillet au 25 août, il y a eu environ 42 livraisons du journal (au compteur ; avec un peu de chance les fidèles abonnés en auront reçu au moins 40...).

Dans le même temps, dépouillement fait, l'ampleur syllabique des titres homologues varie de 8 à 16.Si ces ampleurs étaient équiprobables, hypothèse la plus raisonnable, chacune d'elle pourrait être décomptée 4,5 fois, c'est à dire en nombres entiers à 4 ou 5 reprises.

Que ces titres docécasyllabiques soient cinq est donc statistiquement normal.

Peut-on en déduire que cette métrique n'est pas plus naturellement harmonieuse qu'une autre [2] , et que notre alexandrin national n'exerce pas d'attraction particulière sur les prosateurs ?

Prosateurs ou journalistes ?

Comme l'aurait dit Oscar Wilde : Le journalisme est illisible, et la littérature n'est pas lue...[3].

 

Crédits : Merci à Alain Goepfert pour son huile sur toile L'Alexandrin. Cherchez bien les douze pieds, ils y sont.Certains moins visuellement décelables que d'autres...


[1] De retour de mon voyage au Tropique du Cancer, j'ai retrouvé les journaux que j'avais négligé de lire avant mon départ, trop occupé probablement par mes préparatifs .

 

[2] De même qu'en matière d'esthétique des proportions, selon une étude dont j'ai eu connaissance, le rectangle d'allongement 1,618 / 1 ( que les admirateurs du nombre d'or,  alias découpage en extrême et moyenne raison, ne prennent pas cette information comme une croisade antiφ !) n'est statistiquement pas jugé plus divinement attractif que les rectangles d'allongement  1,5 / 1 ou 1,7 / 1. Ce qui doit tout de même faire réfléchir... 


[3] Je viens de lire cette citation dans un parking, sur une affichette signée Printemps des Poètes...Il y avait tout de même d'autres extraits, même brefs, d'Oscar Wilde qui auraient pu honorer et le poète et la poésie. Sa tragédie Salomé, écrite en français, fait notable et significatif, et dont Sarah Bernhardt aurait pu être l'interprète principale, n'eût été la bizarrerie de la loi anglaise de l'époque - interdiction de porter des personnages bibliques à la scène...- eût pu fournir quelque phrase digne de cette manifestation.

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10 juin 2013 1 10 /06 /juin /2013 14:14

http://www.adamantane.net/illustrations/tropique_du_capricorne

Du 5 septembre 2012 au 5 juin 2013...Neuf mois de silence ! Quelle gestation a occupé ce laps [1] ?


♦ Eh bien j'ai fait un voyage d'études aux confins du Tropique du Cancer, après celui accompli en octobre 2009 au Tropique du Capricorne.


♦ Ensuite, j'ai enrichi mon huitième livre de poésie, l'ébauche accomplie, d'une septième, close symphonie, dont j'ai à un moment pensé qu'elle clôturerait ce cycle. Maintenant, je songe à aller au moins jusqu'au 9 de la rue, comme Ludwig Van Beethoven !


♦ Dans le même domaine, j'ai aussi décidé de la création de mon septième livre [2] , l'énigme du crépuscule, pour rassembler des textes poétiques à connotations ésotériques ; si tant est que réunir les concepts d'ésotérisme et de diffusion à touts vents relève d'un acceptable comportement oxymorique.


♦ De plus, j'ai créé pour mes amis du Salon Orange un site internet d'une facture nouvelle pour moi, puisqu'il faut bien se mettre, en tant que webmestre, à la fois au service des émetteurs et des récepteurs, écartèlement fécond en assouplissements mentaux, scripturaux et graphiques.

 

Bon, je m'en tiens là ; des quadruplés, c'est beaucoup pour un seul homme.

Je vous les présenterai plus en détail dans les jours qui viennent.

 

A propos, que pensez-vous d'éclipsage ? Je sais, le mot existe déjà. Sous l'égide de la feuille d'érable. Pour parler de la vitesse de vent à partir de laquelle on doit arrêter une éolienne pour éviter de causer des dommages (que disait-on du temps des moulins à vent ? Meunier, tu dors...Ton moulin va trop vite, ton moulin va trop fort...)... Est-ce une raison pour ne pas l'employer  dans un sens plus général ? Il a tout de même meilleure allure qu'éclipsement ou éclipsation.

 


[1] Avez-vous remarqué l'amour qu'a Alphonse Allais pour ce mot qui évoque souvent  pour beaucoup un temps bref, mais en droit désigne tout intervalle de temps, quelle qu'en soit lla durée ? Il y a aussi l'acception spécifique au droit canon ( un prêtre laps est un qui a jeté sa soutane aux horties). Le mot anglais est lapse. Pour une fois, nous faisons plus court !


[2] Les raisons pour lesquelles le dernier tome envisagé ne se situe pas à la fin de la pile méritent d'être explicitées. Elle le seront ici...

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5 juin 2013 3 05 /06 /juin /2013 18:17

Le papier carbone faisait partie du matériel de base de la dactylographie, lorsqu'à Pâques 1954 je me
formai à cet art essentiellement digital, devenu aujourd'hui un sous-programme basique de tout individu branché ayant à user d'un clavier...


Encore que dans cette circonstance pas mal d'êtres humains semble devenus monodactyles, ce qui vient contrarier un des principes de base de cette actvité éminemment psychomotrice, à savoir
sers-toi de tes dix doigts, tu ne les as pas eus pour rien. L'analogue du tu as payé toute la scie de l'ajusteur exprimenté regardant son apprenti s'escrimer avec sa scie en lui
imprimant de petites saccades n'ayant rien du geste auguste du semeur (de limaille).


Korès, Pelikan, et les autres, qu'êtes-vous devenus ?


L'image qui orne cet article est une reproduction d'une antiquité de mon outillage personnel, conservée à titre de témoignage. Ramette achetée vers 1973, lorsque j'étais contrôleur de gestion
chez Rank Xerox France, et avais appris que le format A4 allait être poussé par les fabricants de photocopieurs - standardisation des magasins à papier - en s'appuyant sur les recommandations
encore paresseusement appliquées de l'ISO. Il a alors remplacé dans les bureaux le 21 X 27 de ma première jeunesse...


 


Aujourd'hui, le mot carbone est plus souvent associé à empreinte qu'à papier. Le mode de calcul de l'eimpreinte carbone - en réalité il s'agit du carbone tel que combiné à
l'oxygène dans le retoutable gaz carbonique, CO2 pour les initiés en chimie minérale.


Redoutable ? Ce n'est pas l'avis des arbres  en particulier et des plantes en général, sans oublier quelques bactéries, qui en font si j'ose dire leur miel, car sans CO2 la photosynthèse
nouricière du vivant végétal tourne à vide. Il est vrai que le CO2 ne suffit pas, il lui faut être en compagnie d'eau et de lumière...Fécond ménage à trois...


 


Lorsque je travaillais chez Cofiroute j'avais appris avec intérêt que les végétaux du TPC [1] et des bermes étaient un bon indicateur du flux
moyen de circulation. Plus (au sens de plusse, pas de pas...) de véhicules, plus de gaz d'échappement, plus de carbone disponible,
photosynthèse mieux nourrie !


 


J'ai éré aimablement sollicité par de militants et sympathiques écologistes pour méditer, et faire méditer mes lectrices et mes lecteurs sur un thème d'actualité : l'empreinte carbone (cette
affreuse locution me semble être une traduction littérale d'une tournure anglo-saxonne ; les écolo-linguistes vont me tomber dessus à bras raccourcis) de ce geste innocent et convivial qu'est la
consultation d'une page sur un site internet.


 


Leur demande était courtoise mais ferme. Ils sont persuadés que la consultation de leur petit compteur
écolo fera réfléchir l'internaute boulimique. Et que la prise de conscience qui en résultera augmentera le nombre des petits gestes étiquetés écolos et contribuera au bien-être de Gaia.


 


Mes objections, je les avoue ici.


D'une part ne pouvant agir sur la consommation d'énergie de la chaine internétique
[2], des serveurs aux réseaux , des modems aux terminaux,  je me demande que faire de l'information ainsi récoltée, sinon me sentir
coupable de polluer. Il est vrai que même mort je polluerai une dernière fois, la décomposition de 80 kg de chair et d'os ayant elle aussi une empreinte carbone mesurable.

D'autre part, la seule action à ma portée consisterait à fermer de ce blogue. D'autres l'ont fait avant moi, mais je doute que leur suicide communicationnel ait puisé son désepoir dans la
mesure de la superficie d'une empreinte carnbone.



Ceci dit, dans le doute, je pense avoir agi de manière objective et logique en signalant cette initiative. A la fois ici et dans la liste des liens patronnés, bien à sa place dans l'ordre
alphabétique.


 


A noter une anomalie de vocabulaire. Parler d'empreinte carbone pour désigner une masse de CO2 est une hérésie métrologique. Une empreinte s'évalue avec une mesure de surface -
l'empreinte écologique est très rationellement graduée en hectares... - et non de masse. Il conviendrait d'utiliser au moins la terminologie équivalent carbone ou mieux équivalent
CO2, ainsi que le font les praticiens du bilan carbone.


 


Leur solution au problème posé par les émissions de CO2, et autres gaz dits à effet de serre,  engendrées par la consultation des blogues n'est pas leur suppression (ils tiennent à
jour  eux même un blogue ) mais la souscription à l'achat d'un arbre qui sera planté quelque part dans l'Allier, ce qui permet par ricochet
à un pépiniériste de se faire connaître . Je n'ai rien contre la reforestation, j'ai avoué ma dendrophilie, j'ai proclamé et soutenu la splendeur de l'arbre, rendu hommage au frêne aux trois racines, aussi je me réjouis de cette manière de faire. Peut-être est-ce ce point de leur promotion
qui a fait finalement pencher, d'un léger souffle, d'une foliole, la balance de mon scepticisme ?


 


Si l'on remonte dans leur chaîne de raisonnements et d'actions, il apparaît que leur perspective initiale était la prohibition des publictés dévoreurses de papier qui encombrent nos boites à
lettres. De la même manière, opération de sensibilisation, en usant de l'empreinte arbre de la masse pas bio du tout de ces réclames imprimées, distribuées et jetées sans être lues, alimentant
parfois même les fabriques de papier recyclé. Puis distributions de stickers (encore l'empreinte franglais !) demandant poliment Pas de publicités SVP , et encourageant ...la consultation des sites internet des fournisseurs de biens et services !


N'était-ce donc que déplacer le problème ?


Il est à noter que l'autocollant (c'est moins chic que sticker, mais ça colle aussi bien) que j'ai apposé sur ma boîte à lettres n'est respecté par aucun de ces forçats de la pub qui nourissent
quotidiennement la batterie de boites de ma résidence.


 


Tout cela quelques jours après que nous ayons appris via Le Monde (mardi 4 juin, supplément économie et entreprise, papier de Hervé Kempf) qu'un projet de scierie en bordure du
massif forestier du Morvan oppose deux tribus d'écologistes : les tenants de la production d'énergie par combustion du bois et les tenants de l'évolution naturelle de la silve.


Ce papier est illustré d'une photographie de Pierre Gleizes qui est légendée d'un joli calembour visuel : la tronçonneuse qui trône sur une souche est
ainsi présentée : Le bois de Tronçay, dans la Nièvre, où...


 


 


 


 


[1] Terre-Plein Central


[2] Si, ce mot existe !...Du moins chez les francophones
Québécois...
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