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  • : Adamantablogue
  • : *Étonnement systémique et libertaire *Évaluations de l'actualité culturelle, artistique, politique, économique, sociale *Ouvertures vers la pensée non conformiste
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Le site source de ce blog, adamantane.net, a été mis en chantier et en ligne pour assurer simultanément plusieurs fonctions :
  • Présenter un ensemble de littératures polychromes : poèmes, essais, critiques, préfaces, documents pédagogiques, schémas didactiques, fragments sur des thèmes divers
  • Publier des auteurs, et plus généralement afficher des artistes, connus comme méconnus
  • Servir de portail à des associations à but artistique et culturel
  • Accueillir des activités d'écriture collaborative
  • Dissimuler un espace privé dédié à des recherches symboliques.
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5 septembre 2012 3 05 /09 /septembre /2012 19:20

http://www.adamantane.net/auteurs_edites/l_empreinte_orangeL'Empreinte Orange, dont la rédactrice-en-chef et directrice-de-publication est Nadine Najman,  est une des manifestations d'existence du Salon Orange...Mais encore ?

 

Le Salon Orange est une association fondée en 1956 (l'année de mon bac...) par Joël-Henri d'Alscit, alias Christian Colin, sous le titre distinctif d' Association d'artistes et de gens de lettres pour les jeunes.

 

Une de ses valeurs fondamentales, affirmée par les fondateurs et leurs continuateurs, est le partage de l'amitié : L'affectio societatis n'est pas que l'une des propriétés juridiques des sociétés, anonymes (là, il faut expliquer en quoi l'anonymat des porteurs de part est compatible avec ce concept...) ou revêtant d'autres formes, et définie  aux articles 1832 et 1833 de notre Code civil. Dans un cadre associatif, il convient pour certains, et j'en suis,  qu'elle soit sublimée et déborde du strict concept d'intérêt commun pour s'épanouir dans une passion commune et le tissage de liens sociaux chaleureux.

 

Après avoir mené pendant des décennies une vie normale pour una telle association, Le Salon Orange a vécu le 17 mars 2012 une EMI dont l'issue a été une résurrection proche de l'insurrection contre un conseil d'administration démissionnaire.

 

L'association regroupant des artistes, son activité va plus loin que la seule chose/cause littéraire. Elle diffuse l'oeuvre de plasticiens, soit par reproduction d'images dans sa revue trimestrielle, soit pas montage d'expositions. Elle a, en son temps, accueilli des musiciens, des compositeurs-interprètes.; et très probablement   leur est-elle toujours ouverte...

 

En ce moment, il est proposé de concourir pour la maquette de la couverture des livraisons de 2013. Il est aussi possible de donner du grain à moudre (ou plutôt, vu la localisation géographiqe rémoise de l'association, du raisin à presser...) au jury du concours de poésie 2013, organisé sous l'égide de Nadine Najman. Pour obtenir les règlements de ces amicales compétitions, une seule adresse : michelle.collin@free.fr

 

Pour en [sa]voir plus, visiter l'exposition qui sera vernie ( ou vernissée ?) ce 22 septembre à 17 h salle Suzanne Tourte à Cormontreuil, et ouverte tous les jours de 14 h à 19 h jusqu'au 30 septembre.

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1 juillet 2012 7 01 /07 /juillet /2012 18:19

 

Les glossaires et les polyglottes,don_des_langues
Les corsaires et les matelotes
En quadrilles langoureux s'agacent

Les linguistes et les multilingues
Les artistes et les camerlingues
En gavottes languides s'enlacent

Les gloseux fous et les langagiers
Les taiseux doux et les imagiers
En menuets languissants se placent

Les languards et les beaux glossographes
Les bavards et les gris soulographes
En des slows alanguis se prélassent.

 

                      * * *

 
 

La glossolalie serait le don des langues poussé à son extrême, comprendre et parler sans avoir appris. A défaut de don des langues, je me suis limité à un don - partiel il est vrai - de la langue.

Les lemmes de la famille sont dérivés de plusieurs radicaux  : le grec
γλωσσα , le latin lingua et le français langue. Ainsi me sont revenus glossaire, polyglotte, gloseux - celui qui glose - et glossographe, puis linguiste et multilingue, et enfin linguard - celui qui prend langue avec ardeur - et langagier.

Les intrus sont langoureux, languides, languissants et alanguis, dont la parenté n'est que paronymique, mais dont le voisinage verbal méritait d'être sublimé. De plus, issus du latin langor, maladie, faiblesse, ils sont à leur place légitime dans ce bal de village.

Le mode de construction des strophes m'a permis de convoquer à cette sauterie une population hétéroclite et- bigarrée. Je prie les camerlingues de me pardonner de leur avoir suggéré la fréquentation des soulographes, et vice-versa bien entendu !

 

Crédits :


Merci à Giotto di Bondone alias Ambrogiotto di Bondone pour cette oeuvre à propos du don des langues datant de la première Pentecôte...et peinte - huile sur bois, panneau d'autel -  vers 1310.


Merci aux opérateurs du Service d'ORL et de chirurgie de la Face et du Cou de l'Hopital Européen Georges Pompidou, pour leur glossectomie partielle latérale et évidement ganglionnaire cervical bilatéral en date du 19 juin 2012.


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1 juin 2012 5 01 /06 /juin /2012 16:28

http://www.adamantane.net/illustrations/chevet_bourges/Une blogueuse il y a peu nous proposait une nomenclature critique de ses livres de chevet...

 

La table de chevet ayant pour vocation d'être cette bibliothèque de la pénombre qui nourrit nos endormissements, console nos insomnies et sécurise nos convalescences, la question du jour, ou mieux de la nuit peut être peut-être  :

 

 

 

Une table de chevet
Qu'y a-t-il à l'intérieur d'une table de chevet?
Qu'est-ce qu'on y voit ?
Quand elle est ouverte...

 

Je viens, par curiosité, d'examiner le contenu actuel de la mienne, sous l'angle bibliophilique, s'entend. Qu'y trouvé-je ?

 

ABC de l'ennéagramme, d'Éric Salmon. C'est Éric Salmon qui m'initia, courant 2000, à cette manière de structurer la variété des personnalités et de leurs interactions. C'est avec lui, et quelques autres,  que je préparai en 2001 un week-end d'études, Ennéagramme et vie chrétienne, quels discernements ? Rien d'étonnant à ce que je m'y réfère pour lire de manière critique et prudente le suivant de cette liste...

 

Le chemin du mat par les neuf branches de l'ennéagramme, de Nathalie Limauge. La difficulté qu'affronte l'auteur est de tracer des correspondances significatives entre un ensemble de 21 + 1 lames et un autre ensemble de 9 points, de 9 lignes et d'un cercle...Le 13 juin 2005, j'avais initialisé l'article Ennégramme sur Wikipédia, et je ne sais pas encore si cet ouvrage me donnera matière à enrichir cette notice. Car c'est avec une très grande prudence que je m'avance dans les territoires du TaroT et de l'ennéagramme.

 

Les fourmis n'aiment pas le flamenco, du ci-devant Auguste Derrière. Le titre est des plus logiques, puisque les fourmis n'aiment pas les applaudissement. L'auteur est le Nicolas Bourbaki du calembour illustré. La posologie au petit mat - attention, ce n'est plus le mat de l'ouvrage précédent ! - est, à l'expérience, d'un page recto-verso par nuitée.

 

Puy-de-Dôme, dans les pas des grands écrivains, choix de textes de Laurence Salomé et Jean-Paul Dupuy. Quatorze écrivains (français...) vaguement contemporains - plutôt du XIX°-  reconnaissent, comme un seul homme, à travers certains de leurs textes, avoir voyagé autour du Puy de Dôme. Même l'étonnant Jules Verne ! Indispensable index des lieux cités, ou Riom-le-Beau perd au passage son épithète distinctif...

 

Opinions provisoires, lettre d'information de Michel Moutet. Un long texte d'un ancien de Lumières dans la nuit - ce qui me reporte de mémoire à mes années 1962 et suivantes - et une réflexion sur la Parousie et le concept de Dieu.2.0 (Ca, c'est une reformulation de mon cru...).

 

Les sources occultes du nazisme et leur prolongement dans le monde actuel, de Jean-Michel Lesage. D'une part, comme je l'ai appris quelque part, il faut connaître ce que l'on combat. D'autre part, qui s'étonnerait qu'un agnostique intelligent - à la différence d'un libertin stupide...- s'intéressât aux sources occultes du christianisme (ou de l'islamisme, ou de l'israelisme...). Ce travail est un dossier des cahiers d'Ouranos. Sa lecture donne à réfléchir sur les ressorts intérieurs du fonctionnement des sectes qui réussissent, qu'elles durent 20 ans -Nazisme- ou 2 000 ans - Christianisme -.

 

La justice restaurative, pour sortir des impasses de la logique punitive, de Howard Zehr.La collection Le champ éthique de Labor et Fides est riche en textes ardus et essais difficles. Cela se mérite. L'exploration du triangle des assoiffés de justice que constituent la victime, l'infracteur -si ce mot est préféré à criminel ou coupable, il y a une très bonne raison... - et la communauté humaine impliquée, et ensuite celle du système qu'il constitue conduit à imaginer une autre manière de contruire la justice (au lieu de la rendre ?).

 

La Terre comme soi-même, repères pour une écospiritualité, de Michel Maxime Egger, un de Trilogies. L'hypothèse Gaïa n'est pas qu'une manière de vivre autrement la physique et la chimie des écosystèmes. La préface de Pierre Rabhi éclaire les lointains de cette tentative de puiser dans les ressources spirituelles de l'Orthodoxie une méthode pour méditer sur l'état des lieux et imaginer les chemins de la transformation écospirituelle.

 

Les oeuvres complètes de Gaston Leroux, de Maurice Leblanc, de Jules Verne, de Guy de Maupassant...

 

Or l'ensemble représente seulement une pile de livres d'environ dix centimètres d'épaisseur, dont environ trois pour le Michel Maxime Egger.

Où est l'erreur ?

Eh bien les oeuvres complètes de nos quatre romanciers sont comprimées dans un kindle, qui contient en supplément plusieurs polars dépareillés, la plupart des éléments du canon sherlockien, une Île au trésor et quelques autres ouvrages de science-fiction...

 

Ceci étant, me voilà contraint de reconnaître que moi aussi je fais partie de la catégorie des gens qui :

- mélangent les sujets, et

- lisent plusieurs livres en même temps.

 

 

Crédits

Cette image du ...chevet de la Cathédrale de Bourges (tiens, pourquoi Bourges, au fait... ?) est sous Copyright © Arnaud Frich - 1995 - 2011.

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17 mai 2012 4 17 /05 /mai /2012 11:04

http://www.adamantane.net/illustrations/au_sabot_filigrane/Les mots nous fascinent, non ? Au point qu'un sondage est lancé - dans quelles eaux plonge cette sonde ? quel fil la soutient-elle ? Est elle conçue pour rapporter un échantillon ?...Autant de questions légitimes à se poser... - pour choisir, dans une liste de vingt mots, le préféré des amateurs de mots - y-a-t-il un lexophile dans la salle ? - ..J'y reviendrai dans un papier ultérieur.

 

Papier,  tiens. Quel est ce mot dont le sens a glissé, non comme la plume sur la feuille, mais du contenant au contenu ? La surface des écrans de nos moniteurs, portables et autres tablettes n'a du papier de papeterie que des propriétés communes : une apparence vaguement superficielle et la capacité à accueillir des lignes ou surfaces de couleur...

 

A propos de papier, je suis occupé à lire L'histoire d'un vieux métier, le papier d'Auvergne est fait à la main comme au moyen âge, d'Elie Cottier, aux éditions Mont-Louis, à Clermont-Ferrand...Orné de gravures sur bois attribuées à Frank Bal et François Angéli, ainsi que de nombreuses reproductions de filigranes et d'étiquettes de rame, et d'un florilège de noms de format. Date inconnue. Se termine par l'éloge du papier Au Sabot, à la fois souple, élastique, exempt de charge, satiné, et , surtout, surtout amoureux de l'encre.

 

C'est page 18 que j'ai déniché le vocable pontuseau..Qui réapparait page 81. Que peut-il évoquer pour vous, chère lectrice, à quoi vous fait-il penser, cher lecteur ?

 

PS

Je me rends compte, cinq heures après avoir publié mon papier à propos du mot pontuseau, que j'ai dérogé à la règle orthographique voulant que le titre commence par une lettre capitale - que certains nomment majuscule, ce qui est l'objet d'un beau débat entre typographes, débat d'autant plus instructif que, dans le cas de beaucoup de polices de caractères, la capitale revêt la forme de la majuscule...[1].

Je modifie donc la graphie du titre.

 

 


[1]

Comme le chante Barbara dans Le Bourreau, sur des paroles  d'Etienne  Roda-Gil, 1972

 
 
...Flanqué de son grand M majuscule,
Tendu de crêpe au crépuscule,
Au zénith profond de mes nuits,
Il avance dedans ma vie,
Le bourreau, le bourreau,....

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4 mai 2012 5 04 /05 /mai /2012 15:47

http://www.adamantane.net/illustrations/batellier_grand_ecart/Le mot valeur a un sens - et même plusieurs - en économie. Il en a aussi un en éthique. La décision de François Bayrou, prise et diffusée en faisant référence aux valeurs, est assez exceptionnelle au sein de la classe politique pour avoir à mes yeux...valeur...d'exemple de lberté constructive et de largeur de vue.

 

Que vient-il en effet de faire d'autre que de choisir, non pas un camp auquel s'inféoder, mais l'adversaire économique à combattre ? En effet, les convictions de François Bayrou, qu'il s'agisse de l'analyse des faits que des meilleurs remèdes à apporter à une situation de crise, sont objectivement peu compatibles avec celles de François Hollande, alors que celles qu'affiche Monsieur c'est-pas-d'ma-faute sont bien plus proches des siennes.

Alors, pourquoi cette apparente incohérence entre la vision économique et la vision sociétale ?

 

Au nom des valeurs.

 

Il y a quelque chose de la vertu Romaine, plus encore que du réalisme politique, dans la manifestation d'une telle préférence : plutôt un franc adversaire honnête, même si assez roué pour savoir survivre dans le marigot politique,  qu'un allié potentiel englué dans les combines financières, les mensonges assourdissants, les trahisons opportunistes. Dont cette trahison suprême à l'idéal laïc et républicain qu'est le déclenchement des ressorts de la peur du basané, de l'égoïsme de clocheton hexagonal, de l'exaltation de l'intransigeance intégriste.

 

Au nom des valeurs.

 

Il est dommage que la confusion entre gouvernement du peuple par le peuple et scrutin bestialement majoritaire demeure inscrite dans notre constitution comme principe intangible. Non, la démocratie ne peut pas se limiter à la tyrannie d'une majorité temporaire et volatilement responsable. Mais dans la mesure où la seule manière légalement offerte au citoyen pour avoir un peu d'influence sur le choix des décisionnaires, hormis les circonstances exceptionnelles que serait une dictature installée par la force, qui libèrerait le recours au devoir de résistance et à ses conséquences pratiques, est cette élection majoritaire, alors usons-en.

 

Au nom des valeurs.

 

Nous avons l'opportunité d'éliminer un président qui, s'il ne peut être tenu pour responsable de la situation mondiale, même s'il a eu sur elle un pouvoir d'influence que peu d'hommes peuvent avoir, du fait du poids de l'élément France dans le système Monde, est en revanche entièrement responsable, et dieu sait s'il s'en vante,  de sa conception paranoïaque de la gouvernance, de son style égotique de management, de sa gloutonnerie de dorures, de pouvoir et d'infaillibilité.

 

Au nom des valeurs...

 

...donnons-lui le droit à une juste mise à la retraite...N'instruisons pas non plus son procès, nous avons mieux et plus urgent à faire. Et son élimination par les voies légales sera pour lui un contact assez rude avec la réalité de la france qui se lève tôt, même si le travail manque à certains endroits, pour le pousser à réfléchir sur la vanité de la notoriété acquise par des voies parfois assez tortueuses.

L'heure du changement, je l'espère, sonne à la Rolex du capitaine [1] en fin de carrière...

 

Crédits : Le dessin qui illustre ce billet d'humeur (tout de même...) m'a été confié par mon ami Jean-François Batellier. Jean-François Batellier a choisi d'agir par le dessin politique. Normal, pour un ancien d'un Institut d'Etudes Politiques...Et ce choix remonte à longtemps. Si vous n'avez jamais eu l'occasion de le lire dans le texte, vous pouvez dans un premier temps aller visiter son site. Puis passer commande de ses albums. Mieux encore, souscrire au prochain à paraître.

 

[1]  Allusion évidente aux traditions du Carré des officiers de la Royale...

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2 mai 2012 3 02 /05 /mai /2012 11:37

Dans un papier à propos de pontuseau, j'avais signalé l'existence d'un sondage visant à choisir, dans une liste de vingt mots, le préféré des amateurs de mots. Et annoncé mon intention d'y revenir dans un papier ultérieur.

Ce papier ultérieur eût dû en bonne logique temporelle être un papier antérieur, le référent se devant de précéder le référé. Une contrainte de temps, et l'indisponibilité des fichiers source conservés pour signaler l'événement, m'obligea à commencer un peu par la fin.

 

Voilà donc le papier promis, qui pour pontuseau joue le rôle de préquelle....

 


 

http://www.adamantane.net/illustrations/festival_du_mot/Pour la 8ème édition du Festival du Mot, France Inter et TV5Monde organisent un vote pour élire le mot de l’année 2012. Les électeurs, autrement dit les internautes ayant accès au site idoine,  doivent choisir le mot de l’année parmi la liste établie par Alain Rey, président d’honneur du Festival.
Ces mots sont :

 

Agence de notation, amalgame, arrogance, changement, déficit, identité, (in)dignité, ingérence, promesse(s), populisme, pugnacité, réseau social, rupture, sociétal, tablette

 

Le classement ainsi établi devait être dévoilé le 25 mai.

A noter que je rédige ce papier le 27 mai, que j'y ai fait allusion le 17 mai, que je vais le déclarer publié le 2 mai et que le festival commence le 30 mai. Bel embrouillamini, et jolie étude de cas pour la Patrouille du Temps...

 

J'ai choisi amalgame. Les mot podiumisés sont changement et tablette.

Peu de commentaires à faire quant aux choix des votants, à condition que tablette ait été compris dans une acception plus ipadienne qu'assyrienne...

Je ferai un jour ou l'autre l'éloge de l'amalgame...

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23 avril 2012 1 23 /04 /avril /2012 08:52

http://www.adamantane.net/hebergerie/la_vache_orange/vachorange_personnelle_1

Élire un président  n'est ni anodin (ça, c'est pour ceux qui suivent ceux qui disent que quel que soit le titulaire ce sera du pareil au même, contribuant ainsi à la réputation imméritée d'une couleur de bonnet) ni facile (ça, c'est pour ceux qui écoutent ceux qui disent qu'il suffit de comparer des programmes avec un algorithme de pondération évaluative).

 

Élire un président, c'est comme recruter un collaborateur ou choisir un compagnon de vie : le risque d'erreur est assez élevé pour que cela vaille la peine d'éviter tout autant le coup de foudre sidérant que la procrastination angoissée. Déjà, le 6 avril 2007, j'avais esquissé quelques considérations sur des critères de tri des candidats de l'époque.

.

Élire un président, c'est arriver à oser s'impliquer dans un acte qui mêle le rationnel et l'irrationnel, l'affectif et le logique, le sens de l'histoire et le besoin d'aventure, bref prendre une décision somme toute

-simple dans l'énoncé du choix  : H ou S - pour changer de A et B...; d'ailleurs, pourquoi avoir écrit H et S, à l'heure qu'il est, plus de risque de devoir contribuer à la cagnotte du Trésor Public, non ?- , ou personne, au stade de la seconde séquence,

-et complexe dans le tissus des motivations.

 

Le préSident sortant a un avantage relatif : il peut arguer d'une expérience, il dispose de ce que l'on nomme pudiquement les ressources de l'état, il peut trouver la fameuse énergie du désespoir dans un espoir de survie.

Le cHallenger, pour reprendre un mot du vocabulaire sportif, a lui aussi un avantage relatif : il incarne la tentation de la nouveauté, il a avec le bilan de son prédécesseur pas mal de grain à moudre, il peut mobiliser cette motivation de justice institutionnelle que porte une alternance des styles de pouvoir.

 

Les trois principaux candidats éliminés représentent des courants électoraux fondamentalement diférents, c'est une évidence. J'aurais tendance, par simplification certes abusive mais tout de même argumentable, à les caractériser par leur relation au temps.

Le parti du passé absolu : c'était mieux avant, refermons les portes et les fenêtres, les frontières et les espaces, retrouvons-nous rassurés d'avoir identifié le vers dans le fruit de notre identité

Le parti du présent relatif : recherchons l'équilibre citoyen, faisons avec lucidité la part des choses, sur des idées nouvelles projetons des réalisations traditionnelles

Le parti du futur antérieur : purifions les structures, restaurons les fondamentaux révolutionnaires dans ce qu'ils ont de prophétique, passons au stade suivant de l'évolution politique et sociale

 

La question qui se pose, pour les adeptes de ces manières de voir, est qu'ils sont maintenant obligés de faire le choix ternaire rappelé plus haut : H ou S ou personne...

 

♦ Les leaders [1] du parti du futur antérieur ont publiquement manifesté un choix pour H ; pour continuer à exister et faire vivre leur courant, il leur va falloir argumenter et défendre ce choix. Ils semblent avoir les ressources rhétoriques pour y parenir.

♦ Les leaders du parti du passé absolu ont tellement bien réussi à définir leur courant en affirmant que H et S étaient deux avatars du même idéal que pour eux la question du choix est hors référentiel ; la seule issue logique, à supposer que la logique formelle soit une vertue tribunicienne, est la troisième porte : personne.

♦ Les leaders du parti du présent relatif peuvent regretter leur position décimalement minoritaire, mais ne peuvent ignorer la nécessité, pour demeurer cohérents avec leurs convictions, de prendre position, puisque cela se passe ici et maintenant, et qu'ils se trouvent avoir quelques points de vue communs avec H comme avec S.

 

A titre personnel, je ne peux que leur conseiller de prendre acte du fait que  l'idée de faire encore plus de la même chose pour se sortir d'une situation diagnostiquée comme dangereuse peut être évaluée comme signe d'irréalisme, et aussi de manque de confiance dans l'inventivité de nouvelles équipes. Le concept de non-cumul des mandats peut se lire de manière à la fois synchronique - pas en même temps - et diachronique - pas trop long temps - .

 

Pour ne pas laisser le MoDem dans ue situation de jachère, peut-être faut-il que ses dirigeants réfléchissent sur la manière dont le PSU, trente années plus tôt,  a résolu un problème analogue : être un réservoir d'idées qui ne sont pas soumises à l'épreuve de la pratique désappointe les militants et détourne les électeurs. Il convient donc de se risquer à se compromettre. Avec qui ? Avec le partenaire non pas le plus absolument attractif, mais avec le moins relativement répulsif...

 

Autrement dit, et pour conclure, le parti du présent relatif ne se couvrirait pas de honte en préférant H à S, et en refusant de se laisser tenter par personne.

 

J'ai d'ailleurs reçu au courrier du matin un appel en ce sens, émanant de centristes avertis...Courriel qui m'a donné l'idée de ce billet. Je n'ai donc rien inventé !

 

 

[1] Je sais que les leaders répètent à l'envie vos voix ne nous appartiennent pas...Mais beaucoup d'électeurs écoutent leurs leaders.


Nota : ne voir aucune malice dans le choix de l'illustration. La vache orange n'a pas hésité à faire un bout de chemin avec le renard gris...

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15 avril 2012 7 15 /04 /avril /2012 16:21

http://www.adamantane.net/auteurs_edites/alain_castets_tao_1/Le Tao Te King, oeuvre mythique, écrite par un auteur mythique dans des conditions mythiques et dans une langue non indo-européenne, a fait l'objet de plusieurs centaines  d'adaptations dans des langues structurellement différentes de sa langue natale.

Tout comme la Torah ne saurait se passer du Talmud, le Tao Te King ne saurait passer sans son enveloppe de commentaires.

 

Alain Castets, poète français et héritier, par son ascendance grand-maternelle,  d'une tradition taoiste et chamanique, nous offre sa propre traduction-écriture de ce livre. Après une introduction historique et méthodologique, il nous propose une version française annotée et commentée du Tao Te King. Il nous montre à quel point de nombreux commentateurs, y ayant vu une certaine apologie du pouvoir et de la sagesse entremêlés, ont été trompés par une lecture pas assez critique du contenu. Il le restaure dans sa flamboyance libertaire , cosmique, agapique.

 

Plus encore, à lecture de sa version, nous comprenons mieux les dégâts dus à l'invasion des monothéismes dogmatiques et des machismes tyranniques.

Alain Castets prend ses responsabilités, qui signale dès la couverture qu'il s'agit d'une nouvelle interprétation.

 

Ce livre est édité par Le Souffle d'Or. ISBN 978 2 84058 436 0.

La couverture a été composée par Sandrine Bouet, à partir d'une photographie d'un fruit de Lotus, dans l'intention peut-être de nous faire comprendre le pouvoir d'amour qui permet à la fleur de se muer en fruit, traçant la voie de la vie...

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9 mars 2012 5 09 /03 /mars /2012 17:40

encres-du-monde.jpg

Encres du monde est un e-space dédié à la poésie. Il en est certes beaucoup, de ces espaces, mais celui-là présente, exploration faite, deux caractéristiques qui ont attiré mon attention.


♦ D'une part, l'anthologiste, Claire-Lise Coux, rapproche, sur quelques thèmes soit plutôt généraux - poésie arabe, poésie japonaise - , soit plus particuliers - oiseaux [*] , les arbres - , des auteurs de notoriété, époque et style d'expression différents.

♦ D'autre part, elle associé à (presque) chaque poème mis en ligne une image, tableau, collage, photographie, préoccupation iconographique qui donne, du fait des correspondances qu'elle suggère, relief au texte et sonorité à l'image. Ou, comme elle le dit elle-même ailleurs, allie le pigment des mots au souffle des couleurs.... Et cette manière de faire vivre le texte poétique, je l'ai aussi expérimentée, par exemple dans la rubrique distiques de ce blogue. Avec il est vrai une mise en page un peu différente.

 


La déclaration d'intention liminaire est simple, modeste, et...pas si facile à réaliser : Ce blog de poésie rassemble des poètes venus du monde entier avec la volonté de décloisonner, mêler, rapprocher les voix des uns et des autres, dans un esprit d'ouverture et de partage.

 

Il se trouve que Claire-Lise Coux est aussi une des auteurs réunis par Joseph Ouaknine dans le  recueil collectif  publié en 2006, sous le titre Savez-vous parler cui-cui ? . Je l'ai donc à l'époque préfacée, sans savoir que six années plus tard nous aurions l'occasion de nous retrouver sur la toile.

 

[*] Quelqu'une qui a publié Entre ciel et terre et L'oiseau chante même quand la branche craque [**] ne saurait rester indifférente aux oiseaux...

[**] S'adresser au Vert-Galant ( l'éditeur, bien sûr).

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29 février 2012 3 29 /02 /février /2012 21:41

http://www.adamantane.net/hebergerie/la_bougie_du_sapeur/bougie_du_sapeur/Depuis des mois et des mois, voire des années, le papier le plus consulté de ce blogue est Le hoax de Baltimore.

Eh bien, depuis deux jours, inversement de tendance ? Haletant suspense ?

Très exceptionnellement, La Bougie du Sapeur ravit la vedette à Desiderata.

Au dernier pointage, le quadriennal l'emporte sur le new-age par 199 à 120 - moyenne sur la semaine...-

 

Ca, c'était pour le plaisir de dater un papier du 29 février !

 

Le numéro 9 ayant publié un article intitulé www.pasdesiteinternet.com et expliquant en quoi il y a incompatibilité entre la promptitude opératoir d'Internet et la lenteur masticatoire du rythme quadriennale du périodique, je suis allé à cette adresse.

Et j'ai constaté qu'un farceur, qui ne peut être qu'un descendant de Cancrelat, a collé à cette adresse non une pelure d'oignon, mais un site bizarrement dédié à La Bougie du Sapeur. Camember n'y comprend plus rien....

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