19 décembre 2006
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Homme libre dans une loge libre (se dévoiler n'est pas se dénuder) je pratique l'isegorie sans le savoir.
Les corporations ne pourraient saborder Internet que si Internet était le seul vaisseau qui les fasse flotter sur les océans atlantico-politique et pacifico-écononomique. L'abolition par Isaac Le Chatellier (enfin, il s'est fait aider) des anciennes corporations s'étant accompagnée, pour faire bonne mesure, de l'interdiction du compagnonnage et de la prohibition des syndicats, je ne vois aucun inconvénient à ce que les corporations existent...et agissent.
Les corporations ne pourraient saborder Internet que si Internet était le seul vaisseau qui les fasse flotter sur les océans atlantico-politique et pacifico-écononomique. L'abolition par Isaac Le Chatellier (enfin, il s'est fait aider) des anciennes corporations s'étant accompagnée, pour faire bonne mesure, de l'interdiction du compagnonnage et de la prohibition des syndicats, je ne vois aucun inconvénient à ce que les corporations existent...et agissent.
Interpréter les phénomènes d'influence actuels à la lumière des enseignements de la société de l'Athènes des grandes époques mérite quelques éclairages supplémentaires et contextuels.
Athènes comptait alors, dit-on, de nombreuses "tribus" (à certaines époques définies par classes de revenus ou de patrimoine...) et un système de représentation complexe – dans ses modes de désignation comme dans son fonctionnement logique – dont le nombre de partenaires directs semble, d'après mes sources, ne pas avoir excédé le millier.
Aujourd'hui, un citoyen sur deux, soit vingt à trente mille fois plus de personnes, a le moyen d'intervenir directement, sans convocation, sans droit d'entrée, sans tour de parole, sans président de séance – autre que les contraintes de la netétiquette si elle est reconnue comme telle...– , sur le réseau pour dire ce qu'il pense de qui que ce soit et de quoi que ce soit, le tout quand que ce soit....
Athènes comptait alors, dit-on, de nombreuses "tribus" (à certaines époques définies par classes de revenus ou de patrimoine...) et un système de représentation complexe – dans ses modes de désignation comme dans son fonctionnement logique – dont le nombre de partenaires directs semble, d'après mes sources, ne pas avoir excédé le millier.
Aujourd'hui, un citoyen sur deux, soit vingt à trente mille fois plus de personnes, a le moyen d'intervenir directement, sans convocation, sans droit d'entrée, sans tour de parole, sans président de séance – autre que les contraintes de la netétiquette si elle est reconnue comme telle...– , sur le réseau pour dire ce qu'il pense de qui que ce soit et de quoi que ce soit, le tout quand que ce soit....
Mon propos n'est pas ici d'infirmer ceux d'Étienne Chouard tels que rapportés dans Carnets de nuit dont le rédacteur relaie avec intelligence la déclaration.
Au contraire.
Au contraire.
Les blogues peuvent changer la politique dans ses méthodes et dans ses résultats.
Encore faut-il :
-que les papiers soient lus, et engendrent débats
-que les citoyens-votants n'oublient pas dans l'isoloir les réflexions du citoyen-débattant
-que les citoyens-politiciens retournent dans cette forme moderne de l'antique préau d'école qu'est la blogosphère, non pour intoxiquer leurs lecteurs (comment séduire ceux qui sont contre sans éc?urer ceux qui sont pour...?) mais pour lire et comprendre les questions, révoltes et recommandations des citoyens-électeurs, dont ils ont souvent trop tentance à oublier qu'ils ont en moyenne au moins le même QI qu'eux.
Crédits : merci à Hérodote pour cette réflexion : Δηλοῖ δὲ οὐ κατ΄ ἓν μοῦνον ἀλλὰ πανταχῇ ἡ ἰσηγορίη ὡς ἐστὶ χρῆμα σπουδαῖον ( ....On pourrait prouver de mille manières que l'égalité entre les citoyens est le gouvernement le plus avantageux...) et à Pierre-Henri Larcher pour sa traduction, qui a plus de 150 ans...
-que les papiers soient lus, et engendrent débats
-que les citoyens-votants n'oublient pas dans l'isoloir les réflexions du citoyen-débattant
-que les citoyens-politiciens retournent dans cette forme moderne de l'antique préau d'école qu'est la blogosphère, non pour intoxiquer leurs lecteurs (comment séduire ceux qui sont contre sans éc?urer ceux qui sont pour...?) mais pour lire et comprendre les questions, révoltes et recommandations des citoyens-électeurs, dont ils ont souvent trop tentance à oublier qu'ils ont en moyenne au moins le même QI qu'eux.
Crédits : merci à Hérodote pour cette réflexion : Δηλοῖ δὲ οὐ κατ΄ ἓν μοῦνον ἀλλὰ πανταχῇ ἡ ἰσηγορίη ὡς ἐστὶ χρῆμα σπουδαῖον ( ....On pourrait prouver de mille manières que l'égalité entre les citoyens est le gouvernement le plus avantageux...) et à Pierre-Henri Larcher pour sa traduction, qui a plus de 150 ans...