9 juin 2007
6
09
/06
/juin
/2007
22:36
Le premier roman de Tarunjeet Tepjal, alias Tarun J. Tepjal, mérite lecture.
Ce livre est très maladroitement présenté par Le Livre de Poche, en IIII° de couverture comme simili-érotique ( intense passion très sensuelle, très charnelle...journal intime et impudique...) alors qu'il s'agit en fait, et à la fois :
-d'une transposition dans une culture mixte, mosaïque, de quatre catégories structurantes typiquement hindouistes que sont préma (l'amour pur), karma (l'amour incarné, cité deux fois, une fois comme amour, une fois comme action), artha (motivation pour la prospérité),et satya(traduit par vérité, mais qui exprime plutôt la recherche de la pureté, le dépouillement des scories);
-d'une réflexion sur la condition, la vocation, les pratiques de l'écrivain, l'insuffisance des rites face au manque de ressource intérieure, par une forme de mise en abyme exposant la genèse, l'avortement et la mise au cercueil d'idées de livre ;
-d'un travail de miroirs entre l'impuissance physique et mentale, d'une part, et d'autre part d'un jeu de substitution entre l'impact définitif d'écrits quasi anonymes et impubliés sur la vie d'une homme qui s'était fixé pour but d'écrire des textes signés et diffusés qui en auraient un sur celle d'autrui, et échoue progressivement dans son entreprise, jusqu'à ce qu'il la reconsidère de fond en comble.
D'où le dernier effet de symétrie entre l'incipit et la phrase de conclusion (ça porte probablement aussi un nom spécifique mais je l'ai oublié...clausule ?).
Le titre anglais, réunissant deux mots forts, l'alchimie du désir, a été à tort abandonné au profit d'un intitulé de type guide touristique : Loin de Chandigarh.
C'est l'éditeur Buchet-Chastel qui a pris le risque de financer la traduction d'Annick Le Goyat, qui a elle adapté, entre autres, Anthony Horowitz aux attentes du lecteur francophone.
En ont déjà parlé André Clavel, Anne-Sophie Demonchy et bien d'autres...
Ce livre est très maladroitement présenté par Le Livre de Poche, en IIII° de couverture comme simili-érotique ( intense passion très sensuelle, très charnelle...journal intime et impudique...) alors qu'il s'agit en fait, et à la fois :
-d'une transposition dans une culture mixte, mosaïque, de quatre catégories structurantes typiquement hindouistes que sont préma (l'amour pur), karma (l'amour incarné, cité deux fois, une fois comme amour, une fois comme action), artha (motivation pour la prospérité),et satya(traduit par vérité, mais qui exprime plutôt la recherche de la pureté, le dépouillement des scories);
-d'une réflexion sur la condition, la vocation, les pratiques de l'écrivain, l'insuffisance des rites face au manque de ressource intérieure, par une forme de mise en abyme exposant la genèse, l'avortement et la mise au cercueil d'idées de livre ;
-d'un travail de miroirs entre l'impuissance physique et mentale, d'une part, et d'autre part d'un jeu de substitution entre l'impact définitif d'écrits quasi anonymes et impubliés sur la vie d'une homme qui s'était fixé pour but d'écrire des textes signés et diffusés qui en auraient un sur celle d'autrui, et échoue progressivement dans son entreprise, jusqu'à ce qu'il la reconsidère de fond en comble.
D'où le dernier effet de symétrie entre l'incipit et la phrase de conclusion (ça porte probablement aussi un nom spécifique mais je l'ai oublié...clausule ?).
Le titre anglais, réunissant deux mots forts, l'alchimie du désir, a été à tort abandonné au profit d'un intitulé de type guide touristique : Loin de Chandigarh.
C'est l'éditeur Buchet-Chastel qui a pris le risque de financer la traduction d'Annick Le Goyat, qui a elle adapté, entre autres, Anthony Horowitz aux attentes du lecteur francophone.
En ont déjà parlé André Clavel, Anne-Sophie Demonchy et bien d'autres...