4 mars 2007
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Certains systèmes de réflexion philosophique, certaines approches du développement personnel, certains modes de méditation théologique incitent l'adepte à dépasser la simple catégorisation binaire pour accéder à ce premier niveau d'éveil qu'est la perception du ternaire.
Sir Arthur Charles Clarke, dans la saga des Rama, nous propose à réflexion l'étude des traces visibles d'une civilisation extraterrestre où le binaire, inscrit dans notre programme génétique qui contamine nos propres constructions physiques et mentales, est remplacé par le termaire : les raméens font tout par trois...
De là à en déduire qu'en matière de politologie, notre vision d'un monde coupé en deux par les inusables et dévastateurs ciseaux de la prétendue clarification pourrait s'élargir à une cartographie ternaire, il n'y a qu'un troisième pas à franchir.
Le premier étant d'avoir admis que l'activité politique est nécessaire au développement durable de nos sociétés, et le second d'avoir compris que le régime du parti unique est un terrain mortifère.
Le premier étant d'avoir admis que l'activité politique est nécessaire au développement durable de nos sociétés, et le second d'avoir compris que le régime du parti unique est un terrain mortifère.
Sur un blog politique, j'avais en commentaire posé la question : que se passerait-il si notre constitution, dont certains articles relèvent d'ailleurs plus de l'édiction de procédures contingentes que de l'affirmation de principes fondamentaux, prévoyait un second tour entre les trois candidats gagnants du premier ?
Le double drame de 2002, qui a vu plus de la moitié des suffrages apportés, par raison froide et non par enthousiasme, à un candidat qui s'est empressé de les détourner au profit exclusif de sa caste d'appartenance, sans le moinde signe de reconnaissance vis à vis des citoyens se reconnaissant mieux dans d'autres options hélas éliminées et qui croyaient agir avec intelligence, aurait-il été évité ?
Le double drame de 2002, qui a vu plus de la moitié des suffrages apportés, par raison froide et non par enthousiasme, à un candidat qui s'est empressé de les détourner au profit exclusif de sa caste d'appartenance, sans le moinde signe de reconnaissance vis à vis des citoyens se reconnaissant mieux dans d'autres options hélas éliminées et qui croyaient agir avec intelligence, aurait-il été évité ?
Les deux opposants qui s'affrontent en ce moment, en termes primitivement binaires sur un terrain qu'ils voudraient s'approprier tout entier pour dérouler les manœuvres de leur jeu à deux, quel message nous font-il passer, avec la complicité de médias qui majoritairement se revêtent de la peau de brebis de l'équité du débat ?
Leurs lieutenants en rajoutent sans pudeur ni complexes, qui non seulement considèrent les autres candidats comme des moins que rien, enfants illégitimes d'une démocratie dévergondée, mais de plus nous assènent la même vérité première, sans entamer le moindre petit bout de démonstration rationnelle : il n'y a que lui (elle) et son ennemi(e), parce qu'un français bon citoyen ne peut être que de droite ou de gauche. Choisissez !
Leur message est tout simplement : la rue n'a que deux côtés, utilisez mon trottoir et je ferai de vous des citoyens heureux de marcher dans les pas de mes combines ; l'autre est juste bon pour les chiens.
Limite débile, diraient avec concision mes neveux et nièces...
Leur message est tout simplement : la rue n'a que deux côtés, utilisez mon trottoir et je ferai de vous des citoyens heureux de marcher dans les pas de mes combines ; l'autre est juste bon pour les chiens.
Limite débile, diraient avec concision mes neveux et nièces...
Et si une troisième voie était ....viable ?
Et si le passage au ternaire, tout en nous obligeant à beaucoup plus d'imagination constructive, ne nous proposait pas l'accès à une société à la fois plus ouverte aux différences et moins gaspilleuse de ce qui rassemble ?
Cette recherche eût des précurseurs, de Jacques Chaban-Delmas à Michel Rocard, hélas coincés dans une image de marque partisane liée à leur histoire personnelle. Mais dans une société qui vit tout en termes de de droite/gauche (ou de gauche/droite, selon préférences...) comment s'étonner qu'une personnalité politique ait ses racines d'un des deux côtés, pourquoi s'en offusquer et à quel titre le lui reprocher ?
Cette recherche eût des précurseurs, de Jacques Chaban-Delmas à Michel Rocard, hélas coincés dans une image de marque partisane liée à leur histoire personnelle. Mais dans une société qui vit tout en termes de de droite/gauche (ou de gauche/droite, selon préférences...) comment s'étonner qu'une personnalité politique ait ses racines d'un des deux côtés, pourquoi s'en offusquer et à quel titre le lui reprocher ?
Et si une troisième voie était viable, vivable, enviable ?
Votre attention s'il vous plaît !
Un petit parti politique s'était approprié en 1985 le nom vacant de troisième voie. En 1991, il éclata et les survivants se rapprochèrent du FN. Il va donc sans dire, mais il va encore mieux en le disant, que le papier qui précède n'est en rien inspiré par ce mouvement éphémère.
Nos amis canadiens développent une réflexion sur le thème de la troisième voie qui mérite que l'on s'y arrête un peu. Parque ton char et descend voir....
Lamoureux, qui illustre ce texte, est une page du livre du TaroT. Elle nous rappelle, entre autres choses, à quel point le choix binaire fait partie de l'humaine condition, et en quoi il révèle un aveuglement. La suite du livre propose réflexions et voies de sortie...
Nos amis canadiens développent une réflexion sur le thème de la troisième voie qui mérite que l'on s'y arrête un peu. Parque ton char et descend voir....
Lamoureux, qui illustre ce texte, est une page du livre du TaroT. Elle nous rappelle, entre autres choses, à quel point le choix binaire fait partie de l'humaine condition, et en quoi il révèle un aveuglement. La suite du livre propose réflexions et voies de sortie...