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  • Accueillir des activités d'écriture collaborative
  • Dissimuler un espace privé dédié à des recherches symboliques.
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31 août 2010 2 31 /08 /août /2010 14:49

http://www.adamantane.net/illustrations/zorro/

 

Larvatus Prodeo

René Descartes

----------------------

 

Le 10 juin 2010  Guénaël Pépin publiait sur ZDNet France un article intitulé :


La majorité des Français serait contre l’anonymat des blogueurs, vraiment ?

 

Il y fait référence à une question-sondage récente  dont il critique à juste la formulation : Selon un sondage réalisé pour la Tribune, 59% des Français seraient favorables à l’identification systématique des blogueurs pour prémunir des actes  malfaisants  qui ne seraient pas punis. Vous avez dit question orientée ?

 En écho à la très controversée proposition de loi de Jean-Louis Masson pour lever l'anonymat des blogueurs, l'institut BVA a réalisé un sondage sur cette thématique pour l'éditeur de logiciels Avanquest, diffusé dans La Tribune. La question était posée comme suit : « Le sénateur Jean-Louis Masson a déposé une proposition de loi visant à obliger les blogueurs à divulguer leur identité afin, dit-il, de pouvoir poursuivre ceux qui seraient « malfaisants ». Vous personnellement, êtes-vous favorable ou opposé à cette proposition de loi du sénateur Masson ? »


Ce papier a à ce jour suscité 34 commentaires. Leur lecture montre l'utilité de spécifier quelques uns des mots utilisés dans le débat : indentification, anonymat, pseudo, identité...

Le premier commentaire émane du ...PDG d'Avantquest, qui fait référence à un billet qu'il avait lui-même mis en ligne le 2 novembre 2009.

 

Sémantiquement parlant, je diagnostique, de manière très caractéristique,  une confusion entre anonymat et pseudonymat.
Volontaire ou non ?

Un courrier anonyme [*] est un courrier non signé. Dans Dix petits nègres, Agatha Mary Clarissa Christie met en scène un corbeau qui signe, dans la version française, A.N.Onyme...Il s'agit d'un pseudo. Le courrier n'est donc pas anonyme...
Dans le domaine de la production artistique, les noms de plume - à distinguer dee nom sde convenance - sont fréquents, et rares sont les affaires du genre Emile Ajar. De même dans le monde de la chanson, de la religion, de la politique, de la guerre....

Un internaute qui utilise un pseudonyme personnel  finit par être assez clairement identifié par ses partenaires. De plus, les listes, blogs, espaces de discussion, wikis, qui dans leur formulaire d'enregistrement demandent la déclaration d'un identifiant et d'un mot de passe, demandent aussi la déclaration du vrai nom -mais cette dernière est-elle vérifiable ? -.
Comme il n'y a pas de blogueurs (ni de blogueuses) anonymes, la proposition faite de lever l'anonymat est tout simplement logiquement inconsistante.

Ou son auteur ignore certains aspects de sa langue maternelle ( pour un X-Mines, ce n'est pas très fort, mais hélas plausible), ou il est manipulateur, ou il est du genre irréfléchi, ce qui n'a rien de rassurant vu ses autres titres (Deux doctorats d'Etat, etc...) . ll sait pourtant a priori de quoi il parle : durant la campagne des  municipales 1983 à Metz,  il eut l'idée de faire rédiger des tracts diffamatoires anonymes contre lui-même dans l'optique de jeter le discrédit sur un de ses concurrents..[***].

Mais comme le mot anonymat fait lien avec la sournoiserie, la mauvaise conscience, la dissimulation, les auteurs du sondage, peut-être piégés par le vocabulaire insidieusement pervers du proposant, recueillent une information banale : <<c'est pas beau, l'anonymat>>.

 

 

Alors  je signe.
Adamantane

 

A noter qu'une entreprise d'information citoyenne et de réveil des consciences, en apparence altruiste, a choisi courageusement l'approche paradoxale de se déclarer anonymale - si j'ose écrire -, non du fait de protection du nom de ses partenaires, mais en affichant l'anonymat dans sa raison sociale, ou plus exactement dans le libellé de son nom de domaine, associé à un point (d')org, tout comme ce blogue.

 

[*] L'anonymat (du grec ανώνυμος anonymos « sans nom » : ἀν = an = sans + όνυμα = onyma = nom ou renommée,) est la qualité de ce qui est sans nom ....ou sans renommée. Cette seconde acception n'est contextuellement pas crédible en matière de courrier. Quelqu'un dira j'ai reçu une lettre d'un illustre inconnu, si le signataire ne lui dit absolument rien - enfin, si son nom n'évoque rien pour lui, car si de plus il ne dit rien dans la lettre ! -, et non j'ai reçu une lettre anonyme.

A noter la possibilité de la lettre anonyme réduite à une feuille blanche, voire à une enveloppe vide, ou contenant un message ésotérique - les cinq pépins d'orange de Conan Doyle, ou la tache noire - ou marque noire, selon les traducteurs, pour the black spot - de Robert Louis Stevenson...-

 

[**] Dix petits nègres ( Ten little nigers, 1939) met en scène dix personnages, dont chacun a antérieurement causé la mort d'autrui.  Ils/Elles sont incités à se rendre sur une île et, bien qu'ils y soient alors seuls , sont mystérieusement exécutés l'un après l'autre, d'une façon qui s'ajuste aux dix couplets d'une comptine. Cette situation ferait les délices d'un profileur amateur de chansons enfantines...
Ce livre serait le septième ouvrage le plus publié au monde, tous genres confondus.

 

[***] Je cite ma source

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16 juin 2010 3 16 /06 /juin /2010 19:42

http://www.adamantane.net/illustrations/jugement_de_salomon/J'ai longtemps hésité avant de mettre en ligne ce papier, écrit en juin 2010 en réaction à des déclarations récentes - à l'époque - visant à étendre la prescription de quotas au domaine de l'aide aux étudiants des cycles de l'enseignement supérieur. Et en particulier à imposer des quotas de boursiers dans les processus d'admission.

Son aspect autobiographique me gêne, quant à ce qui est de la protection de mon quant-à-moi. Mais comment témoigner masqué ?

En octobre 2011, je le ressors de sa chemise virtuelle...

 

 

En 1953, l'année de mon BEPC, j'ai été reçu au concours dit des bourses. Cela m'a permis de fêter mes 17 ans en taupe à Henri IV, et d'intégrer ensuite une grande école tous frais payés. Non seulement j'ai obtenu ma bourse par concours, mais encore je me suis retrouvé ensuite à égalité de chances avec mes autres camarades de classe. Me savoir bénéficiaire d'un passe-droit, ou d'une priorité, du seul fait de ma qualité de boursier du gouvernement aurait probablement aggravé le manque de confiance en soi qui était à l'époque une des caractéristiques handicapantes des étudiants issus des classes populaires.

Les concours sont actuellement peut-être plus impartiaux que les admissions sur dossier, même s'il y a pas mal à dire sur le contenu des épreuves et leur pertinence pour réaliser la sélection recherchée.

La méthode des quotas est déjà en elle même fort critiquable, et de plus il y a dans ce débat, quotas ou pas, confusion entre un objectif et un moyen.

 

- L'objectif est bien de ne pas infliger à un étudiant, du fait de son origine sociale, une espèce de double peine et d'être capable de mesurer simultanément son potentiel à apprendre et sa volonté de réussir sans biaiser cette mesure par des a priori sur son origine familiale.

- Le moyen est l'imagination et la mise en oeuvre de dispositions comme celles qui visent à ouvrir les prépas sur des critères autres que les origines sociales, et à surtout donner aux étudiants des moyens de combler les manques, voire les motifs de contre-performance liés à cette origine . Je l'ai vécu en mon temps : dans ma famille, peu d'ouverture au monde, pas beaucoup de visites, peu de conversation avec des adultes uatres que mes parents, conversations biaisées par l'obéissance et la soumission ...Je n'avais guère d'expérience de la relation orale de bon niveau : aux concours ce sont mes notes d'écrit qui ont comblé mon déficit à l'oral.

 

L'approche par les quotas est, elle,  un faux-moyen. Paresse, triche  et démagogie...Risque aussi de voir, par un effet systémique aisément prédictible, l'incitation donner des effets inverses des effets attendus. Le ratio A/B permet bien de contrôler - partiellement, de manière bêtement quantitative, pas qualitative - l'application de mesures visant augmenter la part d'existence de B dans le mélange A + B. Mais ce n'est pas en ajoutant de force des B au mélange pour prendre la place de certains A que la proportition du mélange sera durablement et équitablement remodelée.

Il n'est, ni moralement, ni économiquement, ni socialement juste ou profitable de handicaper des étudiants parce qu'ils ne sont pas boursiers, et/ou que leurs parents connaissent les mécanismes sociaux, et leur ont donné une éducation qui va plus loin que l'instruction scolaire de base. Nous ne sommes pas dans une logique de course hippique ou de combat de boxe !

Il serait paradoxal, que dis-je, illogique, pervers, même,  que les parents qui ont investi du temps, du pouvoir d'achat, des soins attentifs pour que leurs enfants démarrent dans la vie sur les meilleurs bases possibles les pénalisent de ce seul fait pour ce qui est de l'accession à des formes élaborées d'enseignement supérieur.

Ce n'est pas, je pense, en donnant à des boursiers un avantage artificiel que sera réduite cette fracture là. C'est plutôt en adaptant le système éducatif et d'instruction à leur déficit potentiel de reconnaissance sociale et de savoir être en société. Certains grands lycées ont d'ailleurs déjà mis en place de tels dispositifs.

 

Crédits

Merci à Nicolas Poussin, pour ce Jugement de Salomon ( 1649 - Paris, Musée du Louvre ). Le Roi Salomon fut en effet un précurseur de la méthode des quotas, n'hésitant pas, dans un souci d'égalité, à faire attribuer un quota d'un demi-bébé à chacune des plaignantes...Voir le premier Livre des Rois, chapitre 3,  versets 16 à 28.

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25 février 2010 4 25 /02 /février /2010 17:20

couleurs.jpg

Avec ou sans titre ?

 

Si le monostiche, cher à Emmanuel Lochac, est bien un poème d'un seul vers, alors il se doit d'avoir un titre. Le quel titre prend, au regard du texte, une importance relative considérable. Alors il faut supprimer le titre, qui efface l'effet de brièveté recherché.

 

 

Par exemple, voilà un monostiche dument muni d'un titre...Difficile de distinguer le titre (et pourtant, les titres sont là pour ça) du texte.




Braquage à la carte et à l'arbalète


Un carreau dans le coeur, puis il pique le trèfle.

Pour d'autres, le monostiche est une strophe d'un seul vers.
Il convient alors de compléter la panoplie des formes fixes par le poème à une seule strophe...Pour d'autres encore, si le distique est une strophe de deux vers, alors il faut parler de monostique.
Qui mettra un peu d'ordre dans ce vocabulaire ?
A noter que le concept de rime devient évanescent lorsque le nombre de vers est inférieur à deux.
Et que dire d'un recueil contenant un seul  poème d'une seule strophe d'un seul vers...d'un seul pied ?
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7 janvier 2010 4 07 /01 /janvier /2010 13:09
z_fou.JPGLes usages sociaux actuels poussent, en début d'année, à formuler voeux de bonheur, de prospérité et  plus généralement de toute évolution de situation pouvant combler quelques attentes de nos proches.
Il serait à craindre que ces souhaits risquent d'être inefficaces, car croire qu'il puisse sufffire de dire la chose pour qu'elle soit reviendrait à se prendre pour Dieu lorque son réveil sonna pour la première fois au début de la fabuleuse semaine dont divers mythes décrivent le déroulement.
Une question utilitaire pourrait être que puis-je faire pour que ces voeux se réalisent tels que je les formule ? Une autre pourrait s'énoncer quelle est l'utilité de ces invocations rituelles ?
Mais sommes-nous dans le domaine bien borné de l'utilité raisonnable ? Ou dans l'espace mystérieusement déformable des intention cordiales ?
Après tout, ouvrir une fois par an son carnet d'adresses pour lancer un petit signal vers celles et ceux dont nous avons soigneusement mis en mémoire nom et adresse , et plus si affinités ,n'est pas a priori une mauvaise idée.

Le commerce de la carte de voeux est florissant, même si, comme le muguet du premier mai ou les pétards du quatorze juillet, il y a tout de même de la morte-saison - qui, comme chacun sait, est la saison où la terre ne produit rien...-. dans ce genre de commerce. La carte 2.0 s'expédie via Internet, et même si les battements d'ailes des anges qui papillonnent autour du sapin supernova semblent aérodynamiquement inefficaces, elle arrive tout de même à destination.

Cette tradition remonterait aux romains - ils sont fous...- et les strenae étaient dit-on de petits cadeaux donnés aux amis pour leur souhaiter une heureuse nouvelle année. Pour Benoist & Goelzer, un strena est un présage, et par extension un présent fait pour servir de bon présage. Pour Felix - qui potuit ? (*) -Gaffiot, c'est un pronostic, un signe, et par généralisation un présent fait un jour de fête. A noter la proximité lexicographique avec Strenia, la déesse de la bonne santé...Un rapport entre les deux ? Eh bien, selon mes sources, la Befana italienne, qui apporte ses présents la nuit de l'épiphanie, aurait dans son ascendance une fête romaine, qui se déroulait au début de l'année en l'honneur de la déesse Strenia.

Chez les grecs zanciens, les étrennes étaient τας ξενίοις, sans lien évident avec le présage, τὸ οὶώνισμα.

Sur ce, Ευτυχισμένο το Νέο Έτος !



Crédits : Merci à Goscinny et à Uderzo, pour cette évocation de la folie romaine, pas si mentale que ça ...et à Carmen Lia Leuzzi, qui a proposé sur Viadeo le texte du titre, comme énigme à résoudre, car translittéré en code ASCII...

(*) cette apposition n'est pas une réminescence de certaines chansons de Renaud, mais un hommage à Goscinny et à Uderzo, dont les pirates n'hésitent pas à pirater le fameux Felix qui potuit rerum cognoscere causas (... atque metus omnis et inexorabile fatum subiecit pedibus strepitumque Acheruntis auari !) ou autrement dit Heureux qui a su connaître les lois des choses, terrasser toutes les peurs, l'intraitable destin, le tapage de l'Achéron vorace !   [ Virgile in Géorgiques, II - 490 à 493 ]


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1 janvier 2010 5 01 /01 /janvier /2010 22:43
google-is-evil5.jpgEh bien les moteurs de recherche qui alimentent la base de données de Gougueule sont minutieusement efficaces. Et redoutablement fouineurs.
Ce soir, environ vingt heures et quelques après la parution du billet portant ce titre, le mot ante-voto a été épinglé au moins trois fois. La recherche a été restreinte au  Web en français, bien sûr, ante(-)voto ayant un sens spécifique en castillan et en italien.

Voilà comment il est possible de faire exister un mot. Pour un mot, passe encore, mais si cela fonctionnait aussi pour une idée, n'y aurait-il pas un risque ? A quoi tient la notoriété d'un mot, d'une idée...?

Voilà les résultats obtenus.

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  1. cozop.com/adamantablogue/ante_voto - Il y a 21 heures
  2. ante-voto. More: continued here. If you liked my post, feel free to subscribe to my rss feeds. Money Making Options. Monetise your blog with text ads ...
    pilefreemen.autresmondes.eu/?p=19262 - Il y a 20 heures
  3. ante-voto · Claude Thomas · Boîtes de nuit · Correcteur orthographique · karactère(s) · Saraswati · Débillardage · Tutoiement · Laïcité · Offre politique ...
    www.adamantane.org/article-3292060.html - En cache - Pages similaires
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Crédits :
merci à :: S.I.Lex :: pour cette lettrine diaboliquement enluminée aux couleurs de Gougueule
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31 décembre 2009 4 31 /12 /décembre /2009 23:53
Ex-voto_tarbes.jpgL'ex-voto étant la récompense offerte par le suppliant au dieu qui a exaucé un souhait, l'ante-voto pourrait désigner soit la demande elle-même, soit la récompense promise.

Voilà la saison des voeux. L'un de mes amis vient de publier un message à tous qu'il a voulu d'une simplicité percutante, et en annexe duquel il signale que les accros au bouquet de houx avec feu d'artifice et danse de saint gui peuvent en obtenir un de sa part sur demande...

2010 est-il (est-elle ?) la borne d'entrée dans un nouvelle décennie, ou faut-il attendre à 2011 ? En effet 10 est la fin de la première dizaine, et la seconde commence à 11...Débat quasi trollesque.

Jusqu'à cette heure, Informations Aucun résultat trouvé pour "ante-voto", dit gougeule.
Eh bien ça va changer en 2010 !

Ceci écrit, le webmestre présente très cordialement, et selon les anciens usages, ses voeux les plux chaleureux à ses lectrices et ses lecteurs.

Crédits : Ex-Voto, Tarbes, France ; photographie de Jean-noël Lafargue, Août 2005
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29 décembre 2009 2 29 /12 /décembre /2009 19:40
nuit-van-gogh.jpgUn décret très récent stipule que les boîtes de nuit fermeront à sept plombes du mat.
Déjà quelques réactions.
Je lis dans L'Express, par exemple, que si la loi impose 7h comme limite, c'est un vrai recul pour les nuits parisiennes", déplore un organisateur de soirées. Et qu'un autre s'inquiète car le décret ferme la porte aux after.

L'expression boîte de nuit fait explicitement allusion à la boîte et à la nuit.
Boîte est un mot très polysémique, en argot surtout : atelier, bouche, arme à feu, brasserie, écrin, tête, prison, salle de police, et même...ciboire, juste bouclage étymologique par le chemin ciboire-pyxide-πυξίς-buxis-bustia-boiste-boîte .  Nuit l'est un peu moins, n'existant d'ailleurs pas en langue verte, où elle devient sorgue, neuille -employé par Léo Ferré -, borgnon, et même brume.

Une boîte de nuit se doit d'être ouverte la nuit. Quelle est la définition légale de la nuit ? Quel est l'impact de la latitude du lieu sur le concept ? Peut-on décréter que la nuit est close à sept heures du matin en toutes saisons ?

Crédits : merci à Vincent Van Gogh, pour cette Nuit étoilée ;  Saint-Rémy, 1889 ; huile sur toile ; 73 x 92cm ; Museum of Modern Art à New York.

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28 décembre 2009 1 28 /12 /décembre /2009 22:00

BLED.jpgLittéralement parlant, l'expression correcteur orthographique est redondante. Orthographe [ = ὀρθός + γραφή ] signifiant à peu près écriture corrcecte, Un procédé visant à rendre correct l'orthographe mérite que nous lui prêtions attention.

Comment fonctionne le correcteur orthographique d'un traitement de texte ? Il compare chaque chaîne de caractères aux chaînes contenues dans une table de référence. S'il y trouve au moins une chaîne identique à la chaîne source, il déclare l'orthographe correcte. Sinon, non. Et il propose alors une ou plusieurs chaînes réputées quasi-semblables, sur la base d'un algorithme évaluant la distance entre chaînes. Autrement dit, il fonctionne exactement comme un dictionnaire pour la première partie du travail, et à peu près comme un écolier cherchant l'orthographe d'une chaîne incorrecte, pour la seconde partie.
L'écolier a un avantage sur le correcteur : en principe, il sait ce qu'il veut exprimer, alors que le correcteur de base, dépourvu d'outil d'analyse contextuelle, n'a aucune information lui permettant de faire un choix pertinent.

Un lecteur a envoyé à Le Monde ( au Monde ?), qui le publie dans la rubrique idoine, un courrier intitulé Lez feuille morte ce ramasses ah l'appel. Il s'étonne que le correcteur orthographique reste de marbre devant cette suite de chaine de caractères, dont l'homophonie avec une suite bien plus connue induit une conclusion aisée : le correcteur ne corrige rien.

 Je ne ferai que deux remarques :

-Ce lecteur se méprend sur les performances de l'outil logiciel appelé correcteur orthographique ;  en effet cet outil ne s'intéresse qu'à l'orthographe lexicographique, et son expérience prouve que son correcteur fonctionne...correctement. Mais ce n'est pas le plus grave.

-Il tire de cette expérimentation, vérifiable (encore que l'autre correcteur, le grammatical cette fois, pointe dans la phrase en question plusieurs anomalies, et suggère des modifications pertinentes), la conclusion que pour faire bénéficier les élèves d'un correcteur, l'école devra d'abord leur apprendre l'orthographe, la grammaire, la conjuguaison...Mais, pour utiliser un dictionnaire, il convient aussi de connaître  - sans trop d'erreur- conjuguaison , grammaire et orthographe. D'ailleurs, pour trouver un mot dans un dictionnaire, ne pas savoir l'écrire est un handicap.

A l'expérience, je trouve le correcteur orthographique bien utile tout de même; car il piège plus de 9/10 de mes fautes de frappe. Mais pour le reste je suis très attaché à des outils plus traditionnels, ont fait leurs preuves, et de plus m'incitent à m'autocorriger. Je puis ainsi faire sans sourciller l'éloge de la faute.
Mais peut-être faudrait-il lui donner, à ce correcteur,  un autre nom, pour éviter ce genre de méprise ?

Si quelqu'un a une idée...




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16 décembre 2009 3 16 /12 /décembre /2009 10:30
tricheurs
Il y a quelque deux années, j'achetai pour deux euros, dans une brocante de quartier, un livre intitulé Natures mortes. L'épigraphe, une citation de (Ferdinand-Victor)-Eugène  Delacroix, le fils de Charles-François, avait attiré mon attention :
Ce qu'il y a de plus réel pour moi, ce sont les illusions que je crée avec ma peinture. Le reste est un sable mouvant.


Jai lu le livre. L'incipit était prometteur, d'actualité,et probablement autobiographique, comme assez souvent : Un jour, un prince qui était fou prit le pouvoir.

La IV° de couverture mentionnait l'existence d'un unique roman antérieur [1], Les marais pourpres. Une recherche via gougueule me révéla un premier mensonge : Les marais pourpres était  proposé à la vente sur eBay, certes, mais PriceMinister proposait, du même auteur - en tous cas, d'un auteur de même nom - un roman intitulé Oh Tibériade.
Je commandais donc, pour un prix très très raisonnable, ces deux ouvrages.

Je les reçus dans des délais tout aussi  raisonnables. Je commençai par Oh Tibériade, pour une raison toute simple : le premier arrivé.
Puis je laissai passer un peu de temps, avant, un soir d'été, d'ouvrir le second livre reçu. Une vague impression de déjà vu. Déjà lu. Serais-je devenu paramnésique ? Je ressortis le premier livre. Titre différent, indéniable ; éditeur différent, en apparence du moins. Mais textes identiques ; quelle fichue énigme !

Oh Tibériade                   éditions ATP    1978       ISBN 2-85951-019-2
Les marais pourpres    éditions Olivier Orban            1978      ISBN 2-85565-076-3

Car pour le reste, même format, même pagination, mêmes mots aux mêmes endroits sur des pages de même numéro. Des contenus interchangeables. D'ailleurs composés tous deux par EUROCOMposition, imprimés tous deux par Corbière & Jugain, à Alençon. Seules les I° et IV° de couverture diffèrent.

Olivier Orban, éditeur, est  facilement identifiable.
ATP, éditeur, l'est moins. Une collection Actualités Temps Présent en serait un des rayons. Il s'agit en fait de la maison d'édition créée par Annick Théo-Petit, la seconde épouse de  Charles Devimeux, polytechnicien ayant travaillé chez Thomson puis, après son dtricheurs.jpgépart en retraite, sur les carrés magiques et multimagiques (articles dans la jaune et la rouge) .

Quelques questions :

-1- Comment est-il possible de faire publier le même texte, sous deux titres différent, chez deux éditeurs en apparence différents, sous des ISBN différents, et ce la même année ?
-2- Pourquoi un auteur - car il est difficile de penser que cette manip ait été réalisée à son insu - prend-il  ou laisse-t-il prendre une telle décision au sujet de la diffusion de son oeuvre ?
-3- Ce cas d'autoplagiat est-il une exception dans le panorama littéraire, ou bien d'autres auteurs, connus ou moins connus, voire pas connus du tout, ce qui est le cas de notre héros, ont-ils eu recours à cette curieuse manipulation du lectorat ?
-4- Pourquoi deux fois la même illustration dans cet article ?


[1] Je cite : Natures Mortes est le deuxième roman de...a déjà publié en 1978 Les Marais Pourpres...


Crédits : merci à Georges de La Tour pour son tableau Le tricheur à l’as de carreau, Huile sur toile 106 × 146 cm, Musée du Louvre (image du haut), et à Georges de La Tour pour son tableau Quatre personnages en quête de gain, Huile sur toile 106 × 146 cm, Collection particulière (image du bas...à moins que cela ne soit le contraire...)


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23 septembre 2008 2 23 /09 /septembre /2008 12:41

Deux ministres de la République se querellent à propos du meilleur moyen d'agir en faveur de la planète.
L'un pense qu'il est payant de taxer les objets jetables pour décourager les acheteurs, croyant ainsi décourager les producteurs de les commercialiser, donc de les fabriquer.
L'autre estime préférable de subventionner la filière dite nanoélectrique et en profite pour taquiner le premier, estimant que les économies d'énergie seront favorisées plus encore par la mise au point de machines faiblement consommatrices que par l'incitation financière à la suppression de consommations inutiles.

Ce qui se discute. Mais la logique politicienne transcende avec fierté la logique du bon sens...Il est plus important d'humilier avec élégance un rival potentiel que d'imaginer des solutions aux problèmes pratiques des citoyens.

Au passage, je présente une fois de plus mes félicitations aux journalistes qui, probablement parce que leurs lecteurs-auditeurs sont lents à comprendre et qu'il leur faut des expressions imagées simplistes pour que " ça percute", ont imaginé le vocable débile, le contre-sens (*) sémantique de taxe pique-nique. Le demeuré que je suis avait bestialement compris que les pique-niques allaient supporter une espèce de TVA spéciale. En fait, seuls étaient visés certains accessoires. Il est urgent de sauver les lettres...

A titre personnel, je pense que les assiettes et couverts jetables incarnent le nec plus ultra du gaspillage. Je pratique depuis près de soixante ans l'art du pique-nique, de manière certes discrète et épisodique, mais cependant éprouvée. Et j'utilise, un peu par routine et beaucoup pour des raisons pratiques (**) , des assiettes et couverts lavables...Peut-être une séquelle de mon expérience scoute, qui m'a formé à une certaine perception de la nature, écologique avant l'heure...Encore que la suite de ce billet semble prouver que le scoutisme ne laisse pas les mêmes traces sur  tout le monde.

Je ne vois donc aucun inconvénient à ce que les produits qui dilapident les ressources en matières premières, salissent éventuellement les paysages et font travailler à des tâches bien inutiles soient taxés, si c'est la seule manière d'accélérer une prise de conscience.

Crédits :
-Merci à Edouard Manet, pour Le déjeuner sur l'herbe ;1863, huile sur toile, 208 × 264,5 cm. Musée d'Orsay, Paris. A noter que l'article pique-nique de Wikipédia a choisi la même illustration. Pourquoi donc ?
-Merci à Jean-Louis Borloo – ex chef scout... – et François Charles Armand Fillon – autre ex chef scout...– , pour leur mise en scène très personnelle d'une saynette de feu de camp sur le thème de l'esprit d"équipe...

(*) Le mot contresens étant réservé aux erreurs de traduction et aux circulations en sens interdit, j'orthographie volontairement contre-sens pour éviter les...erreurs d'interprétation.

(**) Avez-vous essayé de couper du saucisson avec un couteau en plastoc dans une assiette en carton paraffiné (c'est à dire enrobé de E 905, additif classifié alimentaire et soupçonné de faciliter non le transit intestinal mais le cancer des intestins... ) posée sur vos genoux , ou sur un sol herbeux normalement meuble ?

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