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  • : *Étonnement systémique et libertaire *Évaluations de l'actualité culturelle, artistique, politique, économique, sociale *Ouvertures vers la pensée non conformiste
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Le site source de ce blog, adamantane.net, a été mis en chantier et en ligne pour assurer simultanément plusieurs fonctions :
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  • Publier des auteurs, et plus généralement afficher des artistes, connus comme méconnus
  • Servir de portail à des associations à but artistique et culturel
  • Accueillir des activités d'écriture collaborative
  • Dissimuler un espace privé dédié à des recherches symboliques.
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23 juillet 2006 7 23 /07 /juillet /2006 16:17
Mémoires du Comte de Saint-Germain, Berne, 1779

Premier principe
De la longévité des principes

La stabilité dans les principes, dans les maximes, les règlements, les usages mêmes, quand ils ne sont pas défectueux ou vicieux, est absolument nécessaire.

Page 115
Les sous-titres engagent la responsabilité du rédacteur
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22 juillet 2006 6 22 /07 /juillet /2006 08:30


Il est humiliant pour notre orgueil de trouver que les maximes des la sagesse humaine peuvent se renfermer dans quelques pages. Et dans ces pages encore, combien d'erreurs !

Qui a bien pu écrire ça ?
-Un disciple du fils de Sophronisque et époux de Xanthippe, nourri du lait de la sagesse et débattant à l'ombre d'un olivier ?
-Un philosophe du siècle des lumières, collaborateur occasionnel de l'Encyclopédie ou dictionnaire raisonné des sciences, des arts et des métiers , parmi les cent-cinquante réunis par Denis Diderot et Jean le Rond  d'Alembert ?
-Un chercheur en écologie humaine, collaborateur de WikiPédia, commentant les versions successives de la Déclaration des droits de l'Homme ?
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21 juillet 2006 5 21 /07 /juillet /2006 15:24


Il y a plusieurs Comtes de Saint-Germain. Le plus célèbre est sans conteste celui qui du temps de Napoléon III défraya les chroniques des cours européennes — la presse people de l'époque lui consacra de nombreuses interventions — et dont les échos résonnèrent jusque dans l'œuvre du quasi  beau-frère de Maurice Maeterlinck, Maurice Leblanc, qui met en scène une hypothétique descendante de son disciple putatif Cagliostro, alias Joseph Balsamo.


Celui qui nous intéresse ici est Claude Louis, comte de Saint-Germain, né en 1707 et mort en 1778, ministre de la guerre de Louis XVI entre le 27 octobre 1775 et le 27 septembre 1777. Il écrivit plusieurs ouvrages, dont ses  Mémoires.

Ils sont présentés ainsi dans les catalogues des libraires-bouquinistes :
Mémoires de M. le comte de St. Germain. Écrits par lui-même. (Rédigés par l'abbé de La Montagne, publiés par l'abbé Dubois). En Suisse (Yverdon ou Berne), Libraires Associés (ou Société typograhique), 1779, in-8°, 291 pages. Au moment de la publication l'auteur était ministre et secrétaire de la guerre, lieutenant général des armées de France, feld-maréchal au service de Sa Majesté le roi de Danemark, chevalier commandeur de l'Ordre de l'Eléphant.

Une autre édition fut la même année  publiée à Amsterdam.

L'édition à partir de laquelle j'ai travaillé est la suisse, répertoriée chez Les Libraires Associés. L'ouvrage que j'ai consulté est frappé de l'ex-libris de Monsieur le Vicomte de Busseul [1] , Lientenant-Général, avec la devise Dieu est mon busseul.

L'intention affichée par l'auteur tient en peu de lignes :

Mon unique deffein & de proposer des principes incontestables, qui dès-lors  doivent être invariables, dont les conséquences seules peuvent être modifiées par une main sage et habile, selon les circonstances...

Je respecte autant que faire se peut la typographie originale.

Crédits : Merci au site du Grand Armorial, qui met à disposition les armoiries des ordres de chevalerie...et au royaume du Danemark où, comme le dit de façon un peu détournée William Shakespeare, tout n'est pas pourri...

[1] Voir sur ce site l'ascendant 172 :  Antoine Louis de Busseul, dit le vicomte, né le 29.10.1756 à St-Lothain (39), décédé le 11.10.1851(à Paray-le-Monial ; le patronyme est aussi orthographié de Busseül). Marié le 20.02.1787. Chevalier de St-Louis - LH n° 0397054, Sous-lieutenant émigré, sert au Reine-Cavalerie de Condé. Lieutenant général en 1814.

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20 juillet 2006 4 20 /07 /juillet /2006 22:21

Dans l'environnement intellectuel et professionnel du Comte de Saint-Germain, il faut ne pas oublier  Jacques-Antoine-Hyppolite de Guibert (1743, 1790 -de mort naturelle-), qui a été  l'un de ses principaux collaborateurs pendant son ministère , et l'artisan de ses réformes, dont le règlement d'exercice et de manœuvre de 1776.
Il commit un Essai général de tactique, publié sous l'anonymat, qui fit quelques remous dans l'univers militaire, et dont on dit que Napoléon Bonaparte en fût lecteur attentif ; il écrivit des pièces de théâtre jugées par la critique de niveau assez moyen. Sa correspondance amoureuse avec Julie de Lespinasse fît plus pour sa gloire que son travail d'auteur dramatique (voir à ce sujet Pascal Brissette, La malédition littéraire. Du poète crotté au génie malheureux, Montréal, Presses de l'Université de Montréal, coll. «Socius», 2005, présenté par  Myriam Bendhif-Syllas sur Fabula).

Pour certains, il se prénommait François-Apolline....et  son œuvre théâtrale se réduirait à une pièce, Le connétable de Bourbon...

A la disgrâce de son patron, il fût lui aussi éloigné du ministère, et  reçût... le commandement du régiment de Neustrie, futur 10° de ligne...

Élu à l'Académie française le 15 décembre 1785, au fauteuil n° 30 (celui du neveu de Joseph Kessel [*] ) et reçu par le marquis de Saint-Lambert le 13 février 1786.

[*] Toute le monde aura reconnu Maurice Druon...
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19 juillet 2006 3 19 /07 /juillet /2006 14:46

J'annonçai à mes lectrices et lecteurs, le 14 mai dernier, la mise en ligne d'une réflexion sur  les dix principes de management des armées (et aux armées...) définis par le Comte de Saint-Germain.

La thématique était ainsi présentée : pourquoi les dix principes énoncés par le Comte de Saint-Germain, ministre et secrétaire d'état à la guerre, lieutenant général des armées de France, dans ses Mémoires, éditées en Suisse en 1779, pour diriger les armées du Roi, principes dont l'application à d'autres préoccupations managériales serait de bon aloi (si tant est que la métallurgie des monnaies ait quelque chose à voir avec l'art de la guerre, cher à Sun Tse, [alias Sunzi, Sun-Tze, Sonshi, Sonja, Sun-tzu,  Souen- Tseu, Souen-tseu, Sun-Wu, Wu-Sun, Sun-tzu-Wu, et autres...) qui, lui, en tenait pour treize articles, ce qui peut induire un parallèle entre des savoirs venus de longitudes différentes...) sont-ils aussi peu diffusés, commentés et débattus ?

La première étape d'une réflexion sur un texte étant la diffusion  dudit texte, et les éditions des Mémoires de Monsieur le Comte de Saint-Germain ne courant pas les rues, ces principes seront  diffusés, dans leur version originale, à partir du 21 juillet, à raison d'un tous les deux jours. En feuilleton, en quelque sorte....Que Monsieur le Comte me pardonne cette familiarité éditoriale.

Crédits : merci
-pour l'image, aux inventeurs anonymes et mythiques du noble jeu de go ;
-pour le prêt de l'ouvrage cité, à Bruno et Isabelle Dugas, qui le tiennent à la disposition de leurs locataires de vacances à La Cabane, 24140, Beauregard-et-Bassac.
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15 juillet 2006 6 15 /07 /juillet /2006 23:05


Mireille Disdero
nous propose un nouveau regard sur une couleur rare de l'arc-en-ciel :  Indigo .

L'indigo est parfois appelé bleu électrique...Guède et (bleu) pastel en sont proches....
Le mystique Isaac Newton, ayant passé la lumière blanche à l'épreuve du prisme, découvrit les trois couleurs fondamentales, rouge, vert et bleu, ainsi que leurs trois hybrides naturels, orangé, jaune et violet...Mais l'ordre cosmique voulait un septénaire, et ainsi naquit l'indigo, septième couleur du spectre.
Le code RVB de l'indigo est [47,0,127]....pas de vert.
Le bruant indigo, ou indigo bunting outre-atlantique, est-il l'oiseau bleu de nos légendes, et qui inspira Maurice Maeterlinck ?

A peine une semaine de publication, et déjà des informations et éditions de textes qui méritent un détour...

Crédits : merci au Musée d'histoire naturelle de Floride et à Dan Sudia  pour cette image d'un indigo bunting.  Indigo Bunting est le nom anglais du Passerina Cyanea, en français bruant indigo, ou encore passerin indigo, voire pape indigo...
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15 juillet 2006 6 15 /07 /juillet /2006 18:39

Fin août 1966, je trouvai, dactylographié, sur une des portes d'entrée du chateau de Chapeau-Cornu, alors maison familiale où j'eus aussi le plaisir de faire connaissance avec le groupe Los Chacos et les Ateliers des Trois soleils, un texte que je reproduis ici, dans une version un peu différente d'ailleurs de celle qui est depuis cette date insérée dans mon agenda-organiseur.
Les différences essentielles sont repérées en (italiques rouges) : ces membres de phrase ne figurent pas dans la version collationnée en 1966. et en romain vert : ceux ci y figurent, mais en plus.

Allez tranquillement parmi le vacarme et la hâte, et souvenez-vous de la paix qui peut exister dans le silence. Sans aliénation, vivez autant que possible en bons termes avec toutes personnes. Dites doucement et clairement votre vérité (et) écoutez les autres, même le simple (Soyez prudents dans vos affaires ; car le monde est plein de fourberies). Mais ne soyez pas aveugle en ce qui concerne la vertu qui existe ; (plusieurs individus recherchent les grands idéaux, et partout la vie est remplie d’héroïsme). Soyez vous-même. Surtout n’affectez pas l’amitié. Non plus ne soyez cynique en amour, car il est en face (de toute stérilité et) de tout désenchantement aussi éternel que l’herbe.
Prenez avec bonté le conseil des années, en renonçant avec grâce à votre jeunesse. Fortifiez une puissance d’esprit pour vous protéger en cas de malheur soudain. Mais ne vous chagrinez pas avec vos chimères. De nombreuses peurs naissent de la fatigue et de la solitude. Au-delà d’une discipline saine, soyez doux avec vous-même.
Vous êtes un enfant de l’univers, pas moins que les arbres et les étoiles ; vous avez le droit d’être ici. Et qu’il vous soit clair ou non, l’univers se déroule sans doute comme il le devrait. (Soyez en paix avec dieu, quelle que soit votre conception de lui, et ) quels que soient vos travaux et vos rêves, gardez dans le désarroi bruyant de la vie la paix (dans votre âme) de votre coeur. Avec toutes ses perfidies, (ses besognes fastidieuses) et ses rêves brisés, le monde est pourtant beau.( Prenez attention, ) tâchez d’être heureux.

Anonyme, manuscrit trouvé dans une église de Baltimore en 1692.


-Il y a un lien entre Baltimore, Edgar Poe et le manuscrit trouvé dans une bouteille.
-1692 est l'année du tristement célèbre procès en sorcellerie de Salem (aujourd'hui Danvers). Baltimore est dans le Maryland, et non dans le Massachusetts. Noter la parenté phonétique et visuelle entre le titre désir = wish et le mot sorcière = witch...
-Baltimore a été fondée le 30 juillet 1729. Lord Baltimore , plus exactement Cecilius Calvert, 2° baron de Baltimore, avait fondé la colonie du Maryland, capitale actuelle Annapolis, en 1632...
-1692 est l'année de la naissance de Louis Racine.
-pour certains, l'église lieu de la découverte serait la Cathédrale Saint Paul, à Baltimore..

D'autres s'y intéressent...! Il est affiché dans les toilettes conviviales et littéraires de la brasserie Le Zimmer, place du Châtelet. Et une fois par mois en moyenne, il fait l'objet d'une découverte émue par des blogueurs qui le retranscrivent avec enthousiasme quant au fond, et ils n'ont pas tort, mais souvent sans beaucoup d'esprit critique sur les origines...

Si quelqu'un a une idée...?
 
Il y a bien entendu une version anglaise, qui pour certains, qui sont dans le secret des légendes urbaines,  serait la V.O.  Ils ont de fortes chances d'avoir raisons. En effet :
-  le français était assez peu utilisé à Baltimore en 1692.
- le vocabulaire et l'orthographe de ce texte ne "respirent pas" l'anglais du XVII° parlé par des colons souvent peu lettrés...
-  et surtout il existe une version anglaise signée d'un auteur sinon très connu du moins identifiable. Voir à ce sujet les commentaires et la note additive.
* * *

If you compare yourself with others, you may become vain and bitter; for always there will be greater and  lesser persons than yourself.
Enjoy your achievements as well as your plans.  Keep interested in your own career, however humble; it is a real possession in the changing fortunes of time.  Exercise caution in your business affairs; for the world is full of trickery.  But let this not blind you to what virtue there is: many persons strive for high ideals; and everywhere life is full of heroism.
Be yourself.  Especially, do not feign affection.  Neither be cynical about love; for in the face of all aridity and disenchantment it is as perennial as the grass.
Take kindly the counsel of the years, gracefully surrendering the things of youth.  Nurture strength of spirit to shield you in sudden misfortune.  But do not distress yourself with imaginings.  Many fears are born of fatigue and loneliness.
Beyond a wholesome discipline, be gentle with yourself.  You are a child of the universe, no less that the trees and the stars; you have a right to be here.  and whether or not it is clear to you, no doubt the universe is unfolding as it should.
Therefore be at peace with God, whatever you conceive God to be, and whatever your labors and aspirations, in the noisy confusion of life keep at peace with your soul.
With all its sham, drudgery and broken dreams, it is still a beautiful world.Be careful.  Strive to be happy.

* * *


Note additive

Avec l'aide de mes correspondants, que je remercie, et au prix de quelque recherches complémentaires, je suis arrivé à retrouver  Max Ehrmann, qui comme Félix Arvers, serait l'homme d'un seul texte...Le texte original date de 1927 et est dû à Max Ehrmann, poète anglais. (1872-1945)


 


 

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7 juillet 2006 5 07 /07 /juillet /2006 11:03

Au début du mois d'avril j'avais fait  le point sur adamantane.orgue sur adamantane.orgue (non, ce n'est pas une négligence dactylographique ; même un petit mot usuel comme sur, qui semble bien robustement défini, a sa petite atteinte de polysémie).

En mai et juin, onze mille lecteurs ont consulté quarante quatre mille pages de ce blogue. Y ont été publiés trente messages, qui ont appelé dix commentaires et autant  de courriers directs.
Je remercie derechef et amicalement mes lecteurs et mes commentateurs.

Selon l'indice synthétique de notoriété de l'hébergeur, le mois de mai est au niveau moyen 74/75, et juin, marqué par une absence de dix jours, à 71/72 ce qui prouve qu'il y a des amateurs de philosophie politique, écologie artistique,et  littérature polychrome en nombre rassurant.


La rationalisation des noms des rubriques a été accrue pour faciliter le voyage des bloguistes (bloguiste = blogue + touriste, comme blogueur = blogue + auteur ?) dans la rue du blogue.

Je parle de rue, puisque la présentation graphique sur trois colonnes induit métaphoriquement  l'apparition de deux trottoirs accompagnant une chaussée centrale.
Les trottoirs relient des petites boutiques spécialisées (que l'on peut déplacer d'un trottoir à l'autre...comme les cabanes d'un marché de Noël).
La chaussée est là pour la circulation des idées. Elle conduit d'une première place , au nord, où loge le bandeau titre d'accueil, à une seconde place, au sud, qui peut loger des conclusions globales.

Une intéressante description du fonctionnement et de l'achalandage des petites boutiques, et des règles de circuation sur la chaussée a été rédigée avec un soin méticuleux et un souci pédagogique indéniable par un(e) des membres de l'anneau des FreeMen. Même si nos deux blogues ne sont pas structurés de la même manière (vive la vraie liberté !) ses explications méritent lecture.

Crédits : Merci à nouveau à Pierre Génie pour ces Cosmobulles, qui illustrent sur le site Photosapiens un papier sur...la notoriété.
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6 juillet 2006 4 06 /07 /juillet /2006 17:21


Lionel Jospin a été pendant cinq ans un premier ministre nommé sous l'étiquette socialiste, atypique, inventeur de la majorité plurielle — qui s'est désagrégée dès l'épreuve redoutable de l'élection présidentielle, telles ces comètes que leur passage au périhélie fait exploser —  et instigateur de plusieurs réformes dont une au moins  relève de l'autisme social le plus caractérisé, la magouille dite des trente cinq heures.

Cette injustice normative était intellectuellement et même idéologiquement douteuse, (mais ses inventeurs étaient-ils socialistes ?) car la force de travail n'est pas une marchandise que l'on stocke et débite et répartit ; elle est le temps vécu des travailleurs, et leur seule source de ressources et de réalisation de soi.
Elle a été  et demeure socialement dévastatrice : seuls les salariés des grosses structures, étatiques ou capitalistes, qui  bénéficiaient déjà de la protection sociale maximale et de la précarité minimale, en ont profité, alors que ceux des petites et toutes petites entreprises, soit près de 80 % du corps social, se sont au mieux contenté des miettes, au pire retrouvés dans une situation plus douloureuse  que la précédente.
Pour ne rien dire des entreprises de toutes taille et de tous statuts, de l'assistance publique aux boulangeries industrielles, des centres d'appel  aux écoles maternelles, où la compensation de la réduction effective du temps de travail a été réalisée non par créations d'emploi, mais par ce que l'on nomme pudiquement amélioration de la productivité — vocabulaire industriellement correct pour désigner la posture consistant à faire suer le burnous, posture stigmatisée à juste titre comme à la fois économiquement absurde et contraire aux droits élémentaires de la personne humaine
Au delà de l'économie d'une réflexion sur la croissance, son sens, son utilité, son coût humain global,  cette décision hélas irréversible a contribué à accentuer la fracture sociale dont la dénonciation, demeurée aurgument électoral, était chère à son patron institutionnel et ennemi politique intime.
Alors qu'une telle réflexion, qui nous fait toujours défaut, aurait pu permettre à cette équipe insolite de laisser une trace positive dans notre histoire locale...

Lionel Jospin avait dignement tiré le rideau en annonçant, de manière un peu abrupte, mais société du spectacle oblige, qu'il mettait fin à sa vie politique du fait de sa défaite (toute relative, d'ailleurs, au regard des chiffres, l'écart entre les  candidats classé deuxième et troisème étant de 0,7 %, donc assez peu significatif ; preuve supplémentaire de l'absurdité d'un système où les pourcentages sont rois ).

Et, tiens, le revoilà...

Dans les années 1955, au lycée de Meaux, un jeune homme doué pour le basquette-balle était fort demandé pour entrer dans les équipes qui se constituaient à l'occasion des récréations. Il avait d'ailleurs la capacité de leur apporter sans barguigner les tirs victorieux.
J'ai encore dans les oreilles les exhortations "vas-y Lionel !" qui accompagnaient les rebonds du ballon sur le sol.

Aujourd'hui, j'ai plutôt envie de crier "vas-y-pas, Lionel !".

Qui a envie de revivre cette époque de navigation floue, d'alliances élastiques, d'erreurs démagogiques, de socialisme trahi ?
Loin de moi, bien entendu, le soupçon que ce retour sur scène façon opéra soit uniquement dicté par la nécessité de faire barrage à une candidate encombrante qui ose l'écoute et, comme son vis à vis bien-pensant, trouve intellectuellement désolant et socialement contreproductif d'éliminer systématiquement toute idée partagée par celles et ceux de l'autre camp.

Crédits :  merci à René Ferracci, pour l'affiche du film de Luis Bunuel, le Fantôme de la Liberté...
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5 juillet 2006 3 05 /07 /juillet /2006 23:52


Ombres de femmes, un recueil de nouvelles (écrites par des femmes) vient de paraître aux éditions du Cygne, Paris, juin 2006 - Collection Vernissage .

Nouvelles de Roseline Davido , Mireille Disdero, Mlle K., Marie José Lallart dite La Lectrice, Elisabeth E. Moundo, Muriel Plana, Alice Segard, Carole Tonin.

Photographies de Nelly Roushdi et dessins de Gaël Toutain.

C'est aux Éditions du Cygne, 6 rue Duméril, 75013 Paris.
Il est recommandé de ...commander en s'adressant au site...


J'ai partagé avec Mireille Disdero, Marie José Lallart dite La Lectrice et Gaël Toutain, et d'autres, tels que Georges Friedenkraft, Alain CastetsLouis Delorme, Cathy Garcia, Jacques Simonomis, qui ne figurent pas au sommaire d'Ombres de femmes, l'espace de réflexion du numéro 6-7 de Les cahiers de l'Alba, numéro consacré et dédié à Arthur Rimbaud.

Les Cahiers de l'Alba, 461 chemin Salatier, 13330, La-Barben-en Provence.

 
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